Québec – Bonjour les ours, bonjour les orignaux et bonjour la Gaspésie !

Retour sur 2 semaines au Québec, road-trip, randonnées et voyage entièrement nature. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

S’il y a bien une chose sur laquelle nous avons craqué comme de bons vieux touristes, c’est celle-ci : booker un tour pour aller voir des ours !

◊ Allons-voir les ours !

Eh oui, eh oui, jetez-moi la pierre et l’opprobre, mais nous nous sommes simplement donnés comme raison qu’il nous serait certainement difficile de réussir à en voir par notre propre moyen pour les simples et bonnes raisons que :

  1. Ce sont tout de même des animaux « farouches », ils se cachent, n’aiment pas être dérangés donc il est reste très rare de réussir à en voir un, ou de tomber nez à nez avec. Du coup, pour tout ceux qui se posent la question : peu d’inquiétude à avoir au Canada concernant le fait que ces magnifiques animaux se baladent seuls un peu partout sur le territoire. Si vous souhaitez camper au plein milieu d’un bois, il faut tout de même prendre certaines précautions, mais là, c’est une autre histoire.
  2. Si par le plus grand des hasards, on arrivait à en voir un… au final, ça ne serait pas forcément un super moment à passer !

Bref, du coup, rompant avec notre passion d’observer et de découvrir par nos propres moyens les emblèmes animaliers du Québec (comme cela avait été le cas avec les baleines et les bélugas), nous nous sommes inscrits à un stage d’observation des ours dont voici le site internet.

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Et nous voilà partis en bus jaune d’écolier à travers champs à la rencontre de nos amis les nounours ! Au final, le guide, un jeune québécois, est tellement drôle avec son humour plein de cynisme, que nous passons un très bon moment (sans avoir trop l’impression d’être pris pour des touristes). Nous retenons particulièrement cette superbe citation pleine de poésie (à prononcer avec l’accent québécois) :

Huum, vous voyez ça ? Bah c’tait bien dis donc une bonne grosse crotte d’ours bien frâiche, ça, ouais !

Tout en finesse. S’arrêtant à l’orée de la forêt, il nous demande alors de sortir du bus sans faire le moindre bruit. Les ours ont une vue déplorable mais leur ouïe est très très fine. Le moindre bruit les alerte et les fait fuir. Interdiction de parler, même en chuchotant, et il faut essayer de marcher le plus légèrement possible. Le guide nous conduit alors dans un grand observatoire en bois et nous nous installons pour attendre qu’un de ces grands mammifères pointe le bout de son museau à quelques mètres plus loin de nous, sur un terrain dégagé où de la viande et des donuts (miam !) servent d’appâts.

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Et nous ne serons pas déçu ! En 2h d’attente immobile, nous avons pu voir plusieurs ours différents s’approcher furtivement, manger un peu, repartir au bruit de l’arrivée d’un autre prédateur, se gratter aux arbres, monter dedans parfois. Il y a quelque chose d’incroyablement passionnant à attendre et distinguer l’arrivée d’un ours entre les arbres ! Et grande chance que nous avons eu : nous avons même pu voir une mère et son ourson… Quelques coyotes se sont joints à la partie également !

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Finalement, nous avons tout de même réussi à voir un ours par nos propres moyens quelques jours plus tard en Gaspésie. Sur une petite route de cailloux dans le parc national de la Gaspésie, nous en avons vu un traverser au loin, toute petite tâche noir passant furtivement… Ahaha mission accomplie tout de même !

◊ En route pour la Gaspésie !

Ce tour pour voir des ours a marqué notre dernier jour de ce côté du Saint-Laurent car dès le lendemain, nous avons rejoint le bateau qui fait la traversée de l’immense fleuve (2h30 de traversée tout de même !) pour rejoindre cette autre région du Québec, encore plus sauvage, qu’est la Gaspésie.

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Les premiers kilomètres nous émerveillent déjà : une simple route, d’un côté l’océan, immense, infini, de l’autre des montagnes boisées. Quelques maisons colorées nous font rêver et nous donnent envie d’avoir aussi la notre ici. Elles reflètent l’image d’une vie plus simple, plus proche de la nature avec leurs rambardes en bois, leurs fenêtres salies par les embruns et parfois un chien qui cours entre les tas de bois à l’extérieur. Parfois, nous tombons sur un vieux motel aux couleurs défraîchies et qui nous fait nous imaginer tout un tas d’histoires sordides qui ont pu se passer dans cet endroit.

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Nous rejoignons alors le Parc national de la Gaspésie, qui est un parc du réseau des parcs québecois (pour plus d’infos sur le tarif d’entrée et les possibilités de pass pour cumuler plusieurs parcs, lire l’article « Québec – Parc de la Malbaie » ).

Il y a énormément de randos différentes à faire dans le parc de la Gaspésie car il s’agit d’un des plus grands parcs nationaux du Québec ! Nous y avions consacré 3 jours pleins pour faire 3 randos totalement différentes les unes des autres. Mais très franchement, nous n’avons eu qu’un petit aperçu des beautés que réservent ce parc ! Si vous avez le temps je vous conseille donc de consacrer plusieurs jours à ce parc… je dirais au moins 2 pour avoir le temps de l’apprécier.

Je vous détaillerai dans un prochain article les randos que nous avons faites car cet article est déjà bien bien long. Mais pour terminer dans la lancée de l’observation d’animaux, je vais parler de cette balade (2h sur un joli chemin de cailloux… c’est une balade :)) que nous avons faite le soir de notre arrivée dans le parc. Tout d’abord, il faut savoir que ce parc est réputé pour accueillir l’emblème du Canada… l’orignal !! Et si vous voulez avoir la chance d’en voir, il faudra être prêt à vous lever très tôt (quand ils sortent pour manger quand tout est calme), ou bien, comme nous, à faire cette petite balade (2h) alors que le soleil se couche (attention, prévoir une lampe pour le retour !!), appelé sentier du Mont Ernest-Laforce.

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◊ Elan en français, Original en québécois

Nous l’avons démarré alors qu’il était déjà bien tard, mais nous étions tellement pressés de voir ces créatures qui pour moi, sont presque fantastiques avec leurs étranges formes, que nous nous sommes empressés le long du sentier, courant à moitié et en essayant de faire le moins de bruit possible. A chaque bruissement suspect, nous nous arrêtons, tous les sens en alertes, pour essayer de voir quelque chose… et sur la fin de la balade, alors que nous atteignons un petit sommet et que nous nous arrêtons pour respirer quelques minutes et profiter du paysage, là, au loin, une drôle de forme marron qui bouge… qu’est-ce-que c’est…. oooh !! ooh !!! Mais oui, c’en est un !!!! Entre les arbres, nous avons pu voir un mâle avec d’immenses bois se promener et manger tranquillement… Un peu plus loin, de l’autre côté d’une rivière, un autre qui traverse la forêt à toute vitesse…

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Les yeux plein d’étoiles tandis que celles du ciel commencent à apparaître, nous commençons à repartir tranquillement, le cœur léger… quand nous en voyons encore d’autres !! Et c’est fois, il s’agira d’une femelle et de 2 petits !!! Ultime récompense de cette balade.

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Encore une fois, je ne saurais trop vous conseiller de vous munir d’une paire de jumelles pour apprécier pleinement le spectacle !

Pour finir, je me rend compte que j’ai surtout parler de ce que nous avions fait dans ces parcs du Québec, c’est à dire de la randonnée, de l’observation d’animaux, mais en fait, il s’agit d’une des nombreuses autres activités que proposent ces parcs. Il y en a pour tous les goûts en général : vélo, canoës, kayak, pêche, etc. Faites-vous plaisir au Québec !

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Et si vous ne savez pas quoi faire après cet article, je vous propose de voyager encore un peu ici, et ici, ou .

Bonne route !

5 réponses sur “Québec – Bonjour les ours, bonjour les orignaux et bonjour la Gaspésie !”

  1. Il faudra vraiment que je visite l’Est du pays un jour! Ici (en C-B dans les rocheuses) les ours viennent carrement dans notre petite ville! Et ca arrive de tomber dessus en ce baladant, du coup on fait du bruit expres 😉

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    1. Alors ça je trouve ça fou d’entendre ça ! On s’était renseigné avant de partir et on avait lu partout qu’il n’y avait aucune chance de tomber sur un ours, qu’ils évitaient d’approcher et qu’il fallait simplement s’assurer de mettre la nourriture à l’écart de sa tente la nuit… Et d’après ce que tu dis, ce n’est pas si évident que ça ! Ca doit fair un sacré effet de tomber sur un ours qui se balade au plein milieu de sa ville ! Et le fait de faire du bruit pour les faire fuir… C’est tout un art de vivre le Québec ^^

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      1. J’aurai du preciser je suis en colombie britannique dans une toute petite ville de montagne. Il vivent donc autour de nous et viennent en ville quand il n’y a pas assez a manger dans la nature 🙂 Et oui c’est une drole d’experience de les voir dans le quartier, ou de voir leur dejections dans la rue!

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