Québec – Parc de la Gaspésie

Retour sur 2 semaines au Québec, road-trip, randonnées et voyage entièrement nature. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

Comme promis dans mon dernier article , voici un véritable article consacré sur le Parc national de la Gaspésie ! Au programme : de la nature, du sport, des animaux (eh oui, encore !).

D’ailleurs je me demandais : est-ce que toutes les infos que je donne vous sont utiles ? Est-ce qu’il y a trop de récits de rando sur les derniers articles ? Est-ce que vous voudriez plus de chocolat ? Dites moi tout 🙂

Pour l’occasion, je vous ai même retrouvé la carte fournie au centre d’information du parc et que nous avons utilisée durant nos 3 jours consacrés à ce parc. Et grande révolution technologique : je vous y indique les parcours que nous avons suivi (et qui pourrons vous aider à programmer vos propres randonnées).

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Alalala… oui, je sais, j’ai des compétences en infographie totalement inouïe, ça et les scoubidous, ce sont mes plus grandes fiertés en tant qu’artiste…

(Je m’excuse tout de même pour la qualité de la photo, n’ayant pas l’objectif macro de Clément sous la main, c’est le mieux que j’ai pu tirer du mien !)

◊ 3 randonnées pour se perdre dans la nature

Donc, nous avons fait en tout et pour tout 3 randonnées. 4 étaient prévues à l’origine, mais la première journée de randonnée nous ayant complètement fatigué et la pluie s’étant invitée à notre voyage, nous avons abandonné la randonnée qui mène au Mont Jacques Cartier et avons préféré nous balader le long de la côte pour en savoir plus sur l’univers de cette Gaspésie si sauvage entre forêt et océan. D’ailleurs, je parle de cette balade quelque part par ici : « Québec – Bonjour les ours, bonjour les orignaux et bonjour la Gaspésie ! »

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Dans ce précédent article, je parle également de la toute première randonnée que nous avons faite, plutôt une balade qu’une randonnée, un soir pour aller voir des orignaux. Il s’agit de ladite « Mont Ernest Laforce » (4,5 km, 155m de dénivelés, boucle) dont le bout est en rose et entouré sur la carte (le reste du rose, c’est la gentille dame du centre d’accueil qui nous l’a dessiné pour nous montrer la route jusqu’au début de la rando…).

◊ LA randonnée

Mais parlons de LA randonnée, celle en jaune sur la carte. Celle qui reste pour moi le plus beau souvenir de ce voyage. Quand je pense à randonner, à me promener en forêt ou à voir de jolis paysages, c’est à elle que je pense. Il s’agit de la boucle de 18km qui fait le tour du Mont Albert (870m de dénivelés, comptez 6 à 8h), en jaune sur la carte.

Il s’agit en fait de la toute première randonnée aussi longue (et aussi difficile) que je faisais dans ma vie. Difficile pour 2 raisons :

  • Elle commence par 870km de dénivelés positifs sur 4,5 km. Et c’est long, très long ! Il nous a fallut 4h de montée ininterrompue.
  • Suivent ensuite environ 14 km de descente sur un terrain de grosses pierres rondes et espacées, donc il faut faire attention à là où on marche et autant dire que rapidement, les genoux et les chevilles prennent un coup !

Voilà, ça c’était pour vous prévenir. Mais que cela n’entache pas votre motivation si vous prévoyez de faire cette randonnée !! Elle est tellement incroyable que ces petits tracas seront bien vite oubliés.

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◊ Incroyable, pourquoi ?

Pour les paysages que l’on traverse et leur diversité.

La montée se fait à travers une de ces grandes forêts canadiennes : des conifères dont les tons verts semblent avoir été recolorisés avec Photoshop, de larges racines noires enchevêtrées sur les pierres qui constituaient le fond d’une rivière et qui pour nous, lest désormais le sentier, un silence uniquement dérangé par le bruit du vent dans les épines des arbres, les oiseaux et deux ou trois écureuils par-ci par-là et puis, cette odeur de sapin de Noël qui embaume l’air. Nous partons aux aurores afin de profiter pleinement de cet incroyable spectacle de la nature.

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◊ Qu’est ce qu’on est bruyant !

Et pour une fois, sans trop savoir pour quoi, nous ne faisons pas attention au bruit que nous faisons. Sûrement à cause du fait que nous avons réussi à voir des orignaux la veille, que notre vœu a été exaucé et que nous ne nous attendons plus à recevoir d’autres cadeaux de ce type. Et pourtant, nous croisons la route d’un original qui traverse le sentier ! A 5 m de nous, il s’arrête pour nous regarder avant de reprendre sa route tranquillement, comme si nous n’avions pas eu plus d’intérêt dans sa journée qu’une feuille qui tombe. C’est incroyable d’en avoir vu un d’aussi près !! Nous avions entendu parler de ces histoires amusantes qui racontent des rencontres de randonneurs nez à nez avec cet animal, sans trop y croire vraiment… Il faut bien avouer que ce fut une surprise géniale !

L’avis de Clément : Je tiens a préciser que nous sommes généralement très silencieux en balade, précisément pour ne pas déranger les animaux et pouvoir faire de belles observations (et puis on est pas chez nous dans la forêt). La veille j’avais d’ailleurs vivement suggéré à des américains très bruyants de fermer leurs mouilles alors que nous étions en planque en train d’observer les orignaux à la jumelle (au final il se sont accroupis a coté de nous pour les voir, et m’ont pris pour un naturaliste…).

Mais ce matin la, nous étions partis très tard du campement, des dizaines de randonneurs fluos et bruyants nous précédaient et du coup pour se soutenir le moral dans cette montée hardcore-du-nord nous racontions des conneries à haute voix.

Et la paf ! Bob l’orignal qui me pointe son mufle à 2m en face sur le chemin. Le temps de dégainer l’appareil le voila parti dans la forêt, avec pour toute trace une photo floue de son postérieur, me voila bien puni…

Je ne comprend d’ailleurs toujours pas comment un bestiau de 450kg avec des bois de 2m se faufile à 30km/h et sans casser une brindille dans une forêt dense comme un peigne, avec une pente de 60°…

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La meilleure photo que nous ayons pu tirer de notre nouveau copain !

Après 4h de montée, nous arrivons au sommet Albert Nord (1 088m). Nous avons alors quitté la forêt dense, enivrante pour nous retrouver sur ce sommet rocher, dépourvu de végétation et dépourvu de limites certaines. La vue est absolument incroyable : plus haut sommet de ce coin du parc, à ces pieds s’étend une suite infinie d’autres sommets plus petits, de vallées et plus bas de forêts. Il fait froid bien que l’altitude ne soit pas si importante que ça ! Le souffle coupée (autant par le paysage que par la montée aha !), nous nous arrêtons là pour manger.

Nous aurons également vu les toilettes les plus hautes du monde !

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◊ Il ne manque plus que le père Noël !

Le chemin continue ensuite sur une passerelle en bois qui traverse une grande lande un peu marécageuse.

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Un peu plus loin, dans un petit bosquet d’arbres, de nouvelles formes qui bougent… nos premiers caribous !! Gris avec des tâches blanches, ils mangent tranquillement parmi les arbres, indifférent à notre excitation et à nos jumelles braquées sur leurs impressionnants bois. Et une espèce de plus qui vient compléter notre liste !

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On l’a observé de face pendant 15min avant de dégainer l’appareil, et là paf ! Le voila qui se retourne et me montre son cul… J’ai eu une belle collection de derrières d’animaux ce jour là.

La suite de la randonnée consiste en une descente dans une immense vallée totalement sauvage. Une petite rivière d’un bleu sombre la traverse et nous ramène progressivement dans la forêt.

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Nous terminerons cette randonnée par une dernière merveille : ce bout de forêt d’arbres aux troncs noirs et recouverts d’une mousse vert-fluo. Des lianes s’enchevêtrent entre les branches et il faut tout à coup très sombre sur ce bout de sentier. Cette forêt a des allures mystiques, presque maléfiques et nous fait de nouveau croire à l’existence de lutins !

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Bref, cette randonnée a laissé une trace indélébile dans mon cœur par sa beauté ! Ce furent véritablement 18km d’émerveillement (sauf peut-être le dernier, où je ne pensais seulement qu’à prendre une douche et enlever mes chaussures ahaha !).

◊ Le lac Cascapédia

Pour notre dernier jour au parc de la Gaspésie, nous avons changé de camping pour rejoindre le camping du Lac Cascapédia qui était fermé aux visiteurs, ce qui ne nous a pas empêché de nous approprier les lieux. La chance avec les campings désertés, c’est que les animaux les réinvestissent ! Et nous avons eu la surprise de découvrir le lendemain matin de large empreintes de ce qui semblent être des pattes d’orignal juste à côté de notre tente.

Marie dormant comme un rondin, elle ne s’est même pas rendue compte que des dizaines de bestioles passaient leur temps à gambader autour de la tente. L’orignal qui a faillit nous écraser dans la nuit (il nous a laissé une belle crottoune devant la tente quand même) n’était rien à côté de l’ours qui à pas mal remué dans les parages un soir.

Bref, moi j’ai pas beaucoup dormi…

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Je m’attarderai moins sur cette randonnée (repérée en vert sur la carte), celle du Pic du Brûlé (boucle de 13,2 km, 430m de dénivelés, comptez 5h) parce que je pense vous avoir déjà fourni suffisamment d’éléments pour avoir une idée de ce qu’il en est ! Mais sachez que bien que cette randonnée se trouve dans le même parc national que la précédente, attendez-vous tout de même à être surpris par les différentes de paysages entre les deux !

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Voilà, j’espère vous avoir donné envie de venir en Gaspésie ! Après ces 3 jours, nous avons repris la route, les chaussures boueuses mais le cœur léger pour rejoindre le parc du Bic, plus très loin de Québec et plus très loin de la fin du voyage.

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Et si vous ne savez pas quoi faire après cet article, je vous propose de voyager encore un peu ici, et ici, ou .

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Bonne route !

14 réponses sur “Québec – Parc de la Gaspésie”

    1. J’entends beaucoup parler de la Colombie Britannique et effectivement, ça a l’air de se ressembler ! Mais ça ne m’empêche pas de rêver d’y aller un jour 🙂

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  1. « Alalala… oui, je sais, j’ai des compétences en infographie totalement inouïe, ça et les scoubidous, ce sont mes plus grandes fiertés en tant qu’artiste… »
    Ne sois pas modeste, très chère :p
    Comme toujours très belles photos ! Les écureuils sont chou :p Ca doit être cool de croiser autant d’animaux comme ça !

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    1. Merci Yuan !! Et encore, je n’ose pas parler de tous mes autres talents : la sauce vinaigrette, l’arrosage des plantes vertes ou encore ma très grande passion pour les cheveux dans la soupe ! Mais bon, il faut me découvrir petit à petit…
      Et je t’avoue que je ne m’attendais pas à ce que l’on croise autant d’animaux durant ce voyage ! Ca a été une vraie révélation pour moi : je n’avais jamais testé d’observer des animaux dans leur milieu naturel.

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  2. Comme toujours quand je lis un de tes articles et que je regarde les photos, j’ai immédiatement envie de me téléporter dans la photo…..mes chaussures de rando sont prêtes, aller j’y vais……

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  3. des animaux dans leur nature!!superbe!!mais nous aussi nous avons des écureuils dans notre jardin!!papa

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  4. Super article qui me rappelle de bons souvenirs en Gaspésie !, une bouffée d’air pur et des rencontres effectivement bien sympathiques en route 😉 Bonne suite, ravie de découvrir votre blog 🙂

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