Québec – Parc du Bic, Parc de la Mauricie et rencontres locales !

Retour sur 2 semaines au Québec, road-trip, randonnées et voyage entièrement nature. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

Au fur et à mesure que les kilomètres nous rapprochent de Montréal, nous sentons la fin de notre voyage au Québec arriver… Il est donc temps que je vous raconte une dernière fois les parcs du Québec. Parc du Bic, en Gaspésie et Parc de la Mauricie, de retour de l’autre côté du Saint-Laurent sont à l’honneur ici et me permettront une dernière fois de partager avec vous la beauté de la nature canadienne !

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◊ Un road-trip québecois

Avec une pointe de tristesse dans le cœur, nous disons au revoir au Parc national de la Gaspésie et reprenons cette route qui a toujours été le refrain de notre voyage. Nous profitons un peu plus fort des paysages que nous traversons, des maisons solitaires au bord de la route, des vieilles stations services décrépies, des frissons lorsque la musique matche parfaitement avec les paysages et les virages de la route.

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Un vieux magasin datant du 18ème et vendant des produits d’artisanat locaux

◊ Le Parc du Bic

Nous arrivons au Parc du Bic en soirée, juste le temps pour nous de rejoindre la côte, le long du Saint Laurent, de regarder le soleil s’y coucher et de tenter d’apercevoir des phoques, l’emblème de ce parc ! (Chaque parc a son emblème, j’ai bien l’impression !). Et nous ne serons pas déçus : au début confondables avec des rochers, ce sont bien des êtres vivants que l’on aperçoit là, vautrés sur les pierres découvertes par la marée basse. Ils se dorent au dernier rayons du soleil, plongent parfois dans l’eau et surtout, sont chez eux ! Pour une fois, nous avions plutôt l’impression d’être nous-même l’objet de leur observation : le Parc du Bic est leur environnement naturel, il y a très peu été aménagé et retouché, et est toujours resté un lieu de prédilection pour ces animaux.

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Oui, c’est bien un phoque sur ce rocher !

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◊ Une soirée en or

Le soir, nous nous trouvons une place au camping, un peu plus rempli celui-là, certainement en raison du fait que nous ne sommes plus très loin de Québec et Montréal. Nous dînons de nouilles chinoises au réchaud (si si, je vous assure qu’après une journée de balade en nature, il n’en faut pas plus pour être heureux !), nous éclairant (et protégeant des moustiques ahaha !) à la bougie. C’en est presque romantique ! Et nous avons même droit à une magnifique voûte étoilée ce soir-là, sans la moindre lumière humaine visible…

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◊ C’est parti pour l’aventure !

Tout cela, pour être au meilleure de notre forme le lendemain pour la randonnée la plus épique du voyage ! L’intérêt du Parc du Bic est qu’il constitue un véritable lieu de rencontre entre les milieux marins et forestiers. Grandes forêts québecoises mais aussi plages et falaises peuvent être traversées en une seule randonnée. Nous avons donc choisi de faire la randonnée du « Grand Tour » qui part de la Baie des Cochons pour rejoindre la Baie des Ha ! Ha ! (ils s’éclatent sur les noms des lieux ici). D’ailleurs, pour continuer dans le même ton : ce chemin traverse aussi l’Anse à Mouille Cul et la Baie à Louison, tout un programme !

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Le guide du parc nous indique qu’il s’agit d’une balade de 8,3 km, 3h, assez difficile et qu’il faut faire attention aux horaires de marées pour pouvoir être sûr de passer à certains endroits. Il nous prévient gentimment aussi qu’il vaut mieux avoir de bonnes chaussures. Alors là, je préfère vous prévenir que tout cela n’était qu’un euphémisme ! Je pense d’ailleurs qu’une telle balade en France ne serait pas autorisée car trop dangereuse…

Bon, je vous préviens, oui, mais ce n’est pas pour autant que nous avons été malheureux pendant cette randonnée ! Nous avons vraiment adoré ce chemin aussi difficile soit-il et j’espère que mes mises en garde ne vous feront pas faire demi-tour.

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A l’assaut !

◊ Un chemin de roche

Pour être plus claire : le chemin suit en fait la côte. On traverse donc pour commencer une suite de plages, jusque là, c’est très mignon, on est seul au monde, on entend la mer se rompre sur les rochers, il est très tôt le matin et nous profitons de l’air pur, des embruns, des oiseaux qui font des allers-retours entre la forêt alentours et la mer.

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Ces plages sont très peu visitées, on y retrouve tout un tas d’objets rares déposés par la mer

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Puis, c’est là que ça se corse : le chemin disparaît dans les rochers. Et quand je dis disparaît, c’est bien le bon mot ! Nous avons marché un peu à l’aveuglette en suivant chaque contour de la côte (ce qui était bien le but de cette randonnée) et en retrouvant de temps à autre une trace des baskets du couple qui marchaient quelques kilomètres plus loin (et que nous avons rencontré un peu plus tard). Et là, le chemin se transforme en parcours d’escalade ! Il n’a pas du tout été aménagé (ce qui fait notre bonheur), et nous marchons sur les rochers même de la côte, s’accrochant comme on peut, à quelques pas de la mer. Nous découvrons ainsi des petites criques, des plages totalement inacessibles par tout autre chemin (et donc sans aucune trace de pas ou de passage humain) et nous nous retrouvons à la frontière entre ces deux mondes : la forêt et la mer.

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Certains passages tenus dans l’ombre et où les rochers sont encore plus grands et pointus qu’ailleurs nous font penser au Mordor.

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La difficulté du parcours rend cette randonnée encore plus incroyable et nous prenons un plaisir infini à passer chaque passage escarpé et à découvrir de nouvelles aventures, ennivrés à l’odeur de pins et des embruns.

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En résumé : ne partez pas à la légère sur ce chemin, bien plus difficile que ce que l’on peut imaginer. Mais si la difficulté ne vous fait pas peur : vous allez adorer !

Ah, j’oubliais, voici le site officiel du Parc, qui appartient au réseau des parcs du Québec.

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◊ Passage par Québec

Nous reprenons de nouveau la route après cette aventure au Parc du Bic et descendons toujours plus la côte le long du Saint Laurent. Nous finissons par retraverser le Saint-Laurent et repasser quelques heures par Québec où nous découvrons une rue pourtant très célèbre ici mais que nous n’avions pas vu lors de notre première visite. Il s’agit de la rue du Petit-Champlain, véritable petit Disneyland québecois. Ne nous le cachons pas, il s’agit d’une rue ultra touristique, mais son caractère trop mignon nous plait tout de même !

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La fameuse rue du Petit Champlain

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◊ Et si on dormais chez vous ?

Le soir, nous avions prévu de ne rien prévoir. C’est à dire que nous avions fait exprès de ne pas savoir où nous pourrions dormir ! Le but de la manoeuvre était de se tester : nous savions déjà que nous étions capable de trouver un endroit n’importe où pour dormir, un bout de bois, un vieux parking, aucun problème ; mais frapper à la porte des gens pour demander l’hospitalité, ça, nous n’avions jamais tenté. Et comme il est assez difficile de dormir dehors au Canada sans se faire embêter par la police, nous étions « obligés » de trouver une personne pour nous aider.

Nous voulions ainsi savoir que nous en étions capable de le faire, nous entraîner en quelque sorte pour être plus « libre » pour d’autres voyages. Et aussi pour nous pousser à aller à la rencontre des locaux, car lorsque l’on a pas vraiment de raison de parler aux gens, il est assez difficile de les aborder, de les découvrir, de comprendre leur faon de vivre… et nous voulions vraiment vivre nos voyages différemment. Peu importe s’il nous fallait perdre 3h pour trouver un endroit où dormir, si à la clé nous gagnions un bel échange avec quelqu’un, c’était tout gagné !

Et vous, comment voyez vous votre rapport avec les locaux lors de vos voyages ?

Et nous voilà, de retour de l’autre côté du Saint Laurent à chercher un endroit pour la nuit. Au final, il nous aura suffit de frapper à une seule porte pour trouver quelqu’un d’assez sympathique pour accepter que nous plantions la tente dans son champ, à côté. Cette nuit, nous avons donc dormi derrière une grange et nous avons profiter des derniers et des premiers rayons du soleil sur le champ de blé tout autour. Pas de bel échange pour ce soir, mais une première réussite qui nous a poussé à recommencer !

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Notre emplacement pour la nuit !

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◊ Parc de la Mauricie

Le lendemain, nous reprenons la route pour le Parc de la Mauricie, qui est un parc du réseau national du Canada et donc voici le site officiel. Outre les balades que propose ce parc, son intérêt réside surtout dans les dizaines de lacs et morceaux de rivières qui découpent ce parc comme un immense gruyère de vert et de bleu. Sans hésiter, nous avons opté pour un nouveau moyen de déplacement : le canoë ! A un tarif relativement bas, il est possible d’en louer un pour la journée, voire plus plusieurs jours en prévoyant de bivouaquer sur les aires disponibles (qui sont rapidement prises d’assaut tout de même). On peut donc s’offrir une véritable aventure entre navigation sur les lacs, traversée des zones forestières avec son canoë, bivouac au bord de l’eau…

Malheureusement, nous n’avions plus le temps pour faire une grande balade comme celle-ci, et nous avons donc simplement loué un canoë pour la journée, ce qui nous a permis de traverser un bout de lac, de nous arrêter sur les nombreuses petites îles qui le parsèment pour manger, se promener, explorer.

Sur une journée, il est également tout à fait possible de faire 2h de canoë, enchaîner sur une petite randonnée en forêt et reprendre son canoë pour terminer le parcours.

Pour ce passage : peu de photos malheureusement, nous n’avions pas pris nos appareils et n’avions que la go pro à bord.

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Préparation du canoë

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Cela nous a fait beaucoup de bien de changer de « moyen de transport », d’utiliser autre chose que nos jambes pour apprécier le paysage et en avoir un autre point de vue : plus bas, depuis les grandes étendues d’eau.

◊ Hôtel 4 étoiles avec vue sur le lac ?

Pour terminer sur ces aventures et avant de rentrer à Montréal, une dernière histoire : le soir, comme la veille, nous n’avions pas prévu où nous dormirions. Cependant, cette fois, nous avons eu plus de mal à trouver une âme charitable pour nous venir en aide. Après que plusieurs portes se soient fermées sous notre nez, nous commencions à désespérer… Nous nous sommes alors adressés à une dame et cette dernière fut la bonne ! Il s’est avéré que nous nous trouvions devant son chalet de vacances. Elle était de passage ici avant de rentrer chez elle, à quelques kilomètres de là. Chalet au bord d’un lac, s’il vous plait ! Nous voyant là, dans sa cour, tout penaud, elle nous a proposé de dormir bien au chaud dans son chalet ! Et voila, comment on s’en tire avec un hôtel 4 étoiles !

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Le fameux chalet !

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Et son ponton où accoster son yacht…

En discutant avec elle, nous avons découvert qu’elle possédait également le chalet d’à côté, une maison de 18 chambres et un domaine de production de sirop d’érable, ce n’était pas n’importe qui cette dame… Mais elle a été tellement gentille avec nous que cette soirée nous a laissés un souvenir mémorable !

Sur ce, je vous laisse et vous souhaite un bon week-end 😉

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Un super burger dans un diner abandonné pour parfaire la soirée !

8 réponses sur “Québec – Parc du Bic, Parc de la Mauricie et rencontres locales !”

  1. En te lisant ça me donne trop trop envie de vivre une aventure aussi aussi palpitante et de voir des endroits aussi magnifiques…. Et puis après je me rappelle que je suis le mec en bleu qui crapahute dans les rochers sur les photos.

    Tu sublime vraiment nos voyages en les racontant comme ça !

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  2. J’avoue que t’es articles me font envie. J’ai par principe un problème avec le Québec(accent, manque d’humour…) Mais là dans l’architecture et les paysages, .ca donnerait Presque envie. Hésite pas à passer sur mon blog, ça parle de régions un peu moins enneigées mais aussi intéressantes:)

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