Equateur – Mompiche, surf, plages et tartes au citron

Il est temps de vous parler un peu plus de Mompiche où nous avons passé 2 semaines pendant que nous faisions notre tout premier volontariat (que l’on vous racontait ici). Une grande rue goudronnée d’une trentaine de mètre menant au front de mer où l’on trouve 2 épiceries, quelques petits restaurants et 3 ou 4 vendeurs de souvenirs ambulants, et quelques rues en terre battue de part et d’autre, pas de distributeur d’argent et très peu de bus direct (celui que nous avons pris pour y parvenir nous a déposé le long d’une grande route et il a fallut prendre un taxi ensuite) Mompiche n’est pas forcément le genre d’endroit où on viendrait y passer 2 semaines ! A moins que, comme nous, vous ayez envie soit de faire un volontariat dans un endroit calme et à 3 minutes de la plage, de pratiquer le surf sans se retrouver dans une station balnéaire bétonnée et pleine de monde, ou tout simplement de vous détendre dans un endroit encore peu fréquenté !

Nous sommes partis le 15 septembre 2018 pour un voyage d’un an et demi en Amérique du Sud, Océanie et Asie du Sud Est ! Voici notre récit en Équateur. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

◊ Le front de mer et la plage

Une grande partie de Mompiche, comme de beaucoup de villes de la région, a été détruite lors d’un tremblement de terre en 2016, qui a seulement laissé les habitations en bambou debout (eh oui c’est un super matériau antisismique qui ploie mais ne brise pas !). En plus de cela le front de mer ne cesse de reculer, à cause du réchauffement climatique notamment, et a perdu une dizaine de mètre en quelques années.

Au contraire de la plupart des villes de bord de mer, le front de mer de Mompiche ne semble pas être la partie la plus animée de la ville. Le petit muret qui court le long de la plage est en train de disparaitre sous l’assaut des vagues, les quelques bars et restaurants que l’on trouve face à la mer sont relativement calmes et les chiens errants se promènent en laissant des traces de pattes dans le sable entre les quelques transats installés là. Un seul escalier recouvert d’algues permet d’accéder directement à la plage qui disparaît complètement à marée haute.

Un peu plus loin sur la gauche, on discerne une nuée de pélicans tantôt posés sur l’eau, tantôt volant en cercle autour des petits bateaux de pêcheurs qui rentrent et s’échouent en file indienne sur la plage. En effet, la pêche traditionnelle est le principal moteur de cette petite ville, avec le tourisme qui se développe petit à petit et fait gonfler les prix.

La plage continue, lorsque la marée basse le permet, jusqu’à une petite pointe rocheuse qui casse les vagues pour former l’un des spots de surf les plus incroyables que nous ayons vus de notre vie (mais on vous en reparle) !

De l’autre côté, en longeant la côte sur la droite, la plage semble s’étendre à l’infini (enfin, au moins jusqu’à la Colombie !) et finit par disparaître à l’horizon. On y trouve des dizaines de coquillages aux formes bizarres et colorées, des poissons-globes échoués et des milliers de petits crabes gris rejoignant précipitamment un trou lorsque la mer se retire.

◊ Les maisons en bambou de Mompiche et ses habitants

Nous n’avons pas visité d’autres villages ou villes le long de la côte en Équateur, donc nous ne pouvons pas dire si l’on trouve d’autres endroits comme celui-ci, mais nous avons trouvé Mompiche très atypique en raison des nombreuses constructions entièrement en bambou qui s’éparpillent le long des rues. Que ce soit de grands hôtels ou simplement des maisons particulières, certaines font très chics et l’on voit qu’une certaine recherche architecturale a été poussée (certaines mélangeant le bambou et le moderne), d’autres font plus artisanales, plus artistiques (comme la maison de Sirena ou cette maison dont la façade est entièrement peinte).

Un grand hôtel en bambou

Le reste des maisons de Mompiche est beaucoup plus modeste, souvent très petites et constituées d’un peu de béton et de tôles ondulées. Mompiche reste un village relativement pauvre. La plupart des familles vivent d’ailleurs très peu dans leur maison qui sert pour dormir et cuisiner et préfèrent passer le reste du temps dehors, à vaquer à leur occupations, ou à discuter sur le pas de leur porte. Nous avons d’ailleurs été surpris de voir que le puits devant la maison de Sirena (qui fournit l’eau courante de la maison) sert à un grand nombre de voisins qui viennent s’y laver ou faire leur lessive.

Un peu de street-art dans la ville !

La lessive semble d’ailleurs être un grand moment qui réuni toute la famille autour de la cheffe de famille assise au milieu de grands bacs remplies de linge, et qui travaille d’arrache-pied pendant plusieurs heures.

Mompiche est le genre d’endroit où tout le monde se connaît en 2 jours et se dit bonjour. Il faut dire que ce village est tellement petit qu’on en a très rapidement fait le tour et que toute nouvelle arrivée ne manque pas d’être remarquée !

Parmi les habitants de Mompiche, deux nous ont particulièrement fait rire par leur fonction : le vendeur de bonbonnes d’eau qui se promène dans une petite camionnette qui passe la même chanson en boucle (« Il y a de l’eau, il y a de l’eau pour tous ! ») – la même version existe pour le camion poubelle – et le vendeur de lino, qui passe en transportant un grand rouleau de lino sous son bras en proposant à vendre « du sol » !

◊ Qu’est ce qu’on mange à Mompiche ?

Étant très bien nourris chez Sirena, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de tester les restaurants de Mompiche que l’on a trouvé par ailleurs affreusement chers par rapport au niveau de vie équatoriens (plat en général autour de 10 $). Nous avons donc simplement avalé quelques « Almuerzos » à 3$ à la cantine locale, qui proposait quand même des crevettes fraiches à la place du poulet dans la classique plâtrée de riz et haricots. Mais surtout nous nous sommes quand même fait des petits plaisirs à base de tartes au citron et de punch…

♦ Chocoleta :

En voilà une belle découverte gustative !! Chocoleta est un petit restaurant tout mignon avec ses petites fleurs sur chaque table, sa déco fait maison (petites banderoles en papier, guirlandes lumineuses), sa musique jazzy et son adorable patronne, qui a pour spécialité de faire de vrais desserts !! Il s’agit d’une chose suffisamment rare en Équateur pour tomber à la renverse lorsque l’on découvre quels sont les desserts du jour, allant de la tarte au citron ou mûre meringuée, en passant par le gâteau mousse au chocolat, ou les crêpes chocolat, fruits rouges et boule de glace vanille, le tout accompagné de jus de fruits frais, de thé ou de café.  Nous sommes devenus complètement dingues de cet endroit (que, heureusement pour notre glycémie, nous n’avons découvert que la deuxième semaine), jusqu’à y aller 2 fois par jour (on a un peu craqué…). Les prix ne sont de plus pas très élevés par rapport à la taille des desserts. Nous vous recommandons donc chaudement cet endroit ! Pour le trouver : il se situe à gauche de la rue principale dans la rue juste derrière le front de mer (en face de l’école de surf).

Voici Elsa et David qui faisaient eux aussi un volontariat dans une autre maison à côté de la nôtre et avec qui nous avons bien profité des tartes de Chocoleta !

Buddha Bar

Nous nous accordons très peu de soirée dans un bar, car s’il toujours plaisant de boire une petite bière, profiter de l’ambiance et voir défiler les heures, ici en Équateur la moindre bière est à 3$, pas très cher on vous l’accorde mais pour nous cela représente le prix d’un repas entier ! Financièrement on ne peut pas se le permettre très souvent, mais ayant trouvé à Mompiche de chouettes amis avec qui partager ce genre de moment, nous nous sommes laissés tenter par ce qui est sûrement le bar le moins cher et le plus sympa de Mompiche : le Buddha Bar.

Idéalement situé sur le front de mer (à droite de la route principale). Littéralement les pieds dans le sable, nous y avons profité du meilleur punch que nous ayons pu goûter (avec de vrais fruits frais mixés devant vos yeux !) et le tout pour 2,5 $ ! Mais je crois que ce qui nous a vraiment fait profiter du lieu c’est son patron Olivier, qui est un véritable Breton pur souche ! Il nous a régalé de petites anecdotes toute la soirée mais aussi de rock français (quitte à faire fuir les autres clients…) et ne nous a pas laissé partir avant de nous faire goûter ses rhums arrangés au fruit de la passion, à l’ananas, au lulo… et après c’était plus très clair… Une excellente adresse quant on à le mal du pays.

♦ Quoi d’autre ?

Découverte lors de notre tout premier jour à Mompiche, nous n’avons pas manqué d’y retourner quotidiennement : il s’agit de la petite boulangerie située dans la rue principale menant au front de mer. Tous les jours nous nous y rendions pour acheter nos 8 petits pains à 1$ le tout. Délicieux, surtout après une bonne session de surf, ils nous permettaient de nous caler pour le goûter en attendant le repas de Sirena.

Une des grandes spécialités de Mompiche est la langouste ! Nous n’en avons pas mangé dans un restaurant (car nous avons eu droit à un plat fait maison chez Sirena pour nous remercier de notre travail…. Miam !), mais étant donné que l’on trouve ce plat 2 fois moins cher en Équateur qu’en France, c’est à tenter !

◊ Surf à Mompiche

La côte Pacifique équatorienne est truffée de spot de surf, le plus connue et le plus important étant sûrement Montañita. Seulement, étant débutant, nous n’ayons pas forcément envie de débarquer à l’endroit hyper connu et hyper fréquenté (histoire de pouvoir boire nos litres d’eau de mer tranquilles…), nous cherchions ainsi plutôt un petit endroit pas trop connu et Mompiche est exactement ce genre d’endroit ! Si vous débutez et que vous voulez pouvoir aller surfer tous les jours tranquillement et progresser, c’est l’endroit parfait !

♦ Les locations :

Plusieurs écoles de surf et hôtels/camping proposent la location de planche pour un prix entre 10 et 15 $ la journée. Nous sommes allés à l’école de surf située dans la rue à gauche de la rue principale, derrière le front de mer, qui propose une ristourne de 10$ si on loue pour une semaine entière. L’école propose également des cours. Nous avons cependant trouvé que le choix de planches n’étaient pas fantastique avec souvent une seule planche dans une taille donnée, donc si quelqu’un a déjà pris la planche que vous vouliez, c’est trop tard… De plus, l’école demandait à ce que nous ramenions nos planches chaque soir et nous a reproché de ne pas l’avoir prévenu que nous n’irions pas surfer un jour (où nous étions malades) parce qu’ils auraient pu re-louer nos planches, ce que l’on a trouvé un peu gros sachant qu’on avait payé nos planches pour la semaine… Nous ne recommandons donc pas spécialement cette école même si elle n’était pas trop cher ! A voir si les autres du coin ne sont pas mieux !

Les spots :

Nous avons testé 2 endroits différents. Toute la première semaine, nous sommes allés du côté droit de la côte sur la très longue plage qui traverse un petit cours d’eau puis se poursuit à l’infini. L’endroit était pas mal avec des vagues de tailles moyennes sans difficultés particulières à part quelques rochers qu’il faut éviter lorsque la marée est encore haute. Gros avantage : il y avait rarement d’autres surfeurs et nous avions tout le loisir de profiter de l’endroit pour nous tout seuls.

On nous avait parlé d’un autre endroit dès notre arrivée à Mompiche, à la pointe sud de la plage qui longe la ville en nous mettant toutefois en garde contre les rochers recouverts par l’océan.

N’ayant jamais surfé dans des endroits autre qu’une simple plage de sable sans aucune limite (notre expérience se limitait à 2 endroits avant Mompiche ^^), nous n’étions pas trop chauds pour nous lancer directement là-bas, dans ce qui semblait être un spot très prisé où nous avions peur de ne pas être à notre place. Mais les heures changeantes de marée on fait que nous avons dû renoncer à notre premier spot et nous avons commencé à nous intéresser à celui-là et là, ce fut la révélation !

De très longues, très régulières et très douces vagues qui ne s’arrêtent jamais, voilà ce que nous réservais cet endroit ! Une fois que l’on a repéré les rochers et que l’on se place de manière à les éviter, il est très facile d’attraper des vagues, parfaites pour des débutants comme nous et qui nous ont permis de progresser en quelques jours ! D’ailleurs, une fois les « meilleures heures » passées, la plupart des bons surfeurs étaient partis, laissant l’eau à une petite dizaine de débutants comme nous qui s’encourageaient mutuellement, ambiance très sympa !

On ne voit pas très bien (bah oui, on ne prends pas notre appareil photo dans ces moments-là…), mais il s’agit des vagues tout au fond sur la droite !

Nous y avons connu des sessions merveilleuses, ne sortant de l’eau qu’à la nuit tombée, rêvant d’y retourner le lendemain et de progresser toujours plus !

◊ Autour de Mompiche

Playa negra

A une trentaine de minute de marche depuis le centre de Mompiche et en passant par la plage que l’on suit presque jusqu’au bout avant de prendre le petit sentier à gauche avant la dernière maison, puis un bout de route, puis un nouveau petit sentier à droite, on tombe sur la fameuse Playa Negra ! Cette plage entourée de falaises et de rochers qui la rend complètement hors de vue de tout bâtiment, porte bien son nom puisque lorsque la marée le permet, elle laisse apparaître un sable entièrement noir !

On s’est fait des copains sur la route

Épais et insondable, lorsque le soleil brille il semble recouvert de milliers de minuscule diamants, et le reflet bleu vif de la mer ne fait qu’accentuer ces couleurs impressionnantes ! Nous nous sommes également beaucoup amusés sur cette plage à observer les milliers de petits crabes rouges racler le sable à la recherche de nourriture avant de courir se glisser dans leurs petits trous quand on s’approche.

Isla Portete

L’île de Portete est une toute petite bande de sable où l’on trouve un village d’une dizaine d’habitations, un hôtel touristique qui étale ses transats sur un bout de plage, des rangées de cocotiers mais surtout une immense plage de sable blanc battue par le vent et l’océan Pacifique, totalement vierge exceptée les quelques nids de tortues protégées par des petites barrières.

Attention aux nids de tortues !

Nous avons adoré nous promener sur cette bande de sable qui semble au milieu de l’océan et découvrir ensuite le petit village qui semble être presque un village fantôme, où le sable s’engouffre par les interstices des portes et où les feuilles de palmier tombent dans les petites cours.

Pour s’y rendre : prendre un tuk tuk (1$ par personne) jusqu’à l’embarcadère de Portete, puis un petit bateau (0,5 centimes par personne) jusqu’à l’île !

Mompiche est le genre d’endroit tranquille où on se sent la liberté d’aller à pied explorer chaque recoin de la côte, de profiter de longues sessions de surf au couché du soleil avant de terminer les pieds dans le sable à regarder le mouvement des vagues. Une sorte de refuge au calme où on  peut prendre le temps d’apprendre et de progresser !

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Bonne route !

9 réponses sur “Equateur – Mompiche, surf, plages et tartes au citron”

  1. Et bien tu me donnes de plus en plus envie d’aller visiter cette partie du monde ! Impressionnant tout ces pélicans !
    Je n’ai pas encore lu ton article sur le volontariat, j’espère que ce cela c’est bien passé !
    À bientôt 😊

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  2. YOUPI j’ai plus qu’un mois d’articles en retard, hahaha 😉
    Merci pour la visite de ce petit endroit tout mimi ! C’est vraiment génial de pouvoir prendre le temps de se poser dans des endroits pas connus et de faire l’expérience d’un autre type de voyage. Ca donne envie !

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    1. Merci beaucoup ! Oui c’est vraiment ça le plaisir d’un voyage long, c’est qu’on ne sent pas obligé de « rentabiliser » son temps et on peut clairement le « perdre » en restant longtemps à un endroit qui nous plait 🙂

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