Ile de Pâques – Suite et fin, lever de soleil à Tongariki et retour à Santiago…

Cet article est le troisième de notre série sur l’île de Pâques ! Après l’avoir parcourue à pied puis à vélo, voici nos derniers jours sur l’île où une belle surprise nous attend encore. Avant d’aller plus loin, nous rappelons que cet article ne saurait être lu sans l’article des 700 Merveilles du Monde spécial île de Pâques de Clément expliquant en détail l’histoire de l’île et permettant de comprendre d’où sortent les moaï, pourquoi ils ont été renversés par les rapa nui eux-même, pourquoi la civilisation rapa nui a disparu, pourquoi il n’y a quasiment aucun arbre sur l’île, etc. Découvrir l’île sans comprendre son histoire serait comme regarder un film sans les paroles !

Voici le drapeau du peuple rapa nui !

Nous sommes partis le 15 septembre 2018 pour un voyage d’un an et demi en Amérique du Sud, Océanie et Asie du Sud Est ! Voici notre récit au Chili. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

Au soir de notre 6ème jour sur l’île, alors que nous rentrions d’un coucher de soleil mythique sur l’ahu Tahaie et après plusieurs jours d’exploration de l’île, de réflexions sur son histoire et d’étoiles dans les mirettes, nous pensions avoir déjà été comblés par tout ce que nous avions vu et vécu sur Rapa nui !

Il nous restait un petit jour avant d’avoir à repartir et nous pensions simplement nous promener encore une fois le long de la côte, écouter la mer, peut-être aller voir un ou deux ahu que nous n’avions pas encore explorés, bref, nous plonger les yeux fermés dans l’ambiance de l’île, en emporter tout ce que nous pouvions dans nos cœurs et nos têtes avant d’avoir à repartir vers « la vraie vie », comme on dit. Mais c’était sans compter sur ce que nous considérons aujourd’hui être notre bonne étoile (nous avons toujours l’étrange impression que la chance nous tombe souvent dessus dans ce voyage, comme si quelqu’un venait déblayer le chemin avant que l’on ne passe) !

A notre retour au camping, un couple de français avec lequel nous avons sympathisé, nous propose de nous emmener le lendemain avec eux dans leur petite jeep de location pour aller voir le lever de soleil à l’endroit sensé être le plus grandiose de l’ile, à l’ahu Tongariki ! Endroit complètement inatteignable pour nous à vélo (à moins que l’on aime rouler 3h dans la nuit noire à 4h du matin), l’occasion était trop belle ! Nous avons bien sûr accepté cette proposition de covoiturage et nous voilà à 6h du matin, prêts à partir dans la nuit étoilée de notre camping. Un autre français s’est joint à nous et c’est tous les 5 qu’en 20 minutes nous effectuons la route de côte jusqu’à Tongariki.

Lorsque nous arrivons, il n’y a encore personne, nous sommes les premiers à choisir notre emplacement pour le spectacle et nous nous mettons bien en face de l’ahu, tout au fond, hors du site. Quelques minutes plus tard, deux bus débarquent et déversent un flot de touristes armés d’appareil photo et se ruant au pied de l’ahu pour être aux première loges. De loin, c’est une impression de véritable débarquement !

Peu à peu, les dernières étoiles disparaissent, le ciel prend une teinte bleu foncée et nous finissons par discerner ces 15 immenses moaï qui se détachent dans le ciel. Une vive lueur orange puis jaune apparaît à l’horizon, sur la mer, et petit à petit le soleil se lève dans le dos de ces protecteurs de pierre qui deviennent de plus en plus impressionnant.

Derrière nous, le volcan Rano Raraku, la carrière des moaï, se colore progressivement comme s’il était éclairé par un immense projecteur céleste. La lumière du matin est complètement incroyable, l’univers entier semble prendre une couleur plus belle, plus vive, plus brillante. L’herbe est vert intense et même la pierre a l’air d’être chaude et douce au toucher. Les moaï prennent vie sous nos yeux ébahis !

La tranquillité du matin et d’une nouvelle journée n’est troublée que par le flash des appareils photos mais chacun parle doucement, ne voulant pas briser ce moment magique. Nous rejoignons pour finir le site de Tongariki et nous approchons une dernière fois des moaï.

Toujours sans un mot, nous reprendrons la voiture, presque 2h après notre arrivée pour continuer la route de côte, nos langues se déliant avec les kilomètres, jusqu’à la plage d’Anakena. Ici, nous profitons d’une activité toute bête mais que nous n’avions encore pas pu faire : se baigner dans le Pacifique !

Cela me paraît complètement fou et irréel d’être ici au milieu du grand RIEN ! La plage d’Anakena est vraiment un endroit très agréable pour se baigner car elle est très propre, l’eau est claire, et il y a de belles vagues dans lesquelles se jeter ! Nous reprendrons la route peu avant midi, l’impression que cette journée est déjà plutôt pas mal alors qu’il est encore tôt.

Nous profitons de notre dernière après-midi sur l’île de Pâques pour nous promener sur la côte sud-ouest, près d’Hanga Roa, à l’opposé de la ville. Nous y découvrons le petit port de pêche (le port au milieu d’Hanga Roa étant plutôt un port de plaisance) devant lequel 3 pascuans l’air passablement ivre chantent et jouent du ukulélé. L’ambiance est bonne !

Plus loin, alors que nous nous retrouvons sur des falaises plus sauvages, nous trouvons la grotte Ana Kai Tagata. Au pied d’une grande falaise, littéralement entre la pierre et de monstrueuses vagues, se trouve cet hostile refuge des derniers rapa nui, lorsque la famine sévissait sur l’île et que les quelques familles restantes s’étaient cachées pour se protéger de la violence des autres (pour plus d’info, reportez-vous à l’article des 700 Merveilles du Monde de Clément !).

Des peintures décorent les parois de cette grotte sombre et humide et nous voyons presque les quelques rapa nui survivants attendant avec désespoir que quelqu’un ou quelque chose viennent les aider et les sortir de là. C’est un endroit presque glaçant lorsque l’on connait l’histoire de l’île !

♦ Dernière soirée sur Rapa Nui

Pour notre dernière soirée, nous sommes conviés dès notre retour au camping à l’anniversaire d’une amie de la famille de Benjamin, le propriétaire, qui fête ses 22 ans ! Nous ne savons pas très bien ce que nous faisons là, mais nous voilà avec nos 3 amis français, 2 frères chiliens du continent logés au camping comme nous et la famille de Benjamin à préparer un immense chicharron ! Cela consiste tout simplement à faire frire le plus de choses possibles et de tout mélanger : saucisses, pommes de terres, oignons, etc. ! Tout se prépare très vite et une petite heure plus tard, nous sommes tous à table à lever notre verre pour cette jeune chilienne (en vadrouille dans sa famille sur l’île de Pâques) que nous ne connaissions pas 1h plus tôt. Nous passerons le reste du repas à écouter les histoires de Benjamin qui a vécu entre le Chili, Tahiti et l’île de Pâques et à découvrir de la musique rapa nui. Nous ne pensions définitivement pas finir notre dernière soirée sur l’île de Pâques ainsi !

Le lendemain matin, nous reprenons avec regret le chemin de l’aéroport, tentant d’imprimer une dernière fois dans notre tête les images de l’océan, des fleurs, des rares arbres, des immenses moaï de pierre, des sourires des pascuans dans nos esprits reposés.

En une semaine, nous avons eu le sentiment d’en voir beaucoup et en même temps pas assez ! Les autres français que nous avons côtoyé nous ont dit en avoir fait le tour en 3 jours, car effectivement avec une voiture, il est possible de voir tous les principaux sites très rapidement tant l’île est menue, et qu’ils étaient plutôt contents de passer à autre chose. D’autres, ont même fait changer leur billet, repartant au bout d’une semaine au lieu de deux comme il l’avait prévu. Pour notre part, je pense que nous aurions pu y passer 1 mois sans nous ennuyer. Que ce soit parce que l’histoire de l’île vous passionne ou parce que vous voulez profiter encore et encore d’un cadre paradisiaque, d’un monde hors du temps, de coucher et de lever de soleil tous plus beaux et plus nouveaux chaque jour, je pense que c’est définitivement un endroit qui vaut d’y prendre le temps (rien que pour l’idée de « rentabiliser » écologiquement son déplacement en avion, autant y venir pour de bon ;)). Il y a tellement de choses à retirer de ce genre de « pause » dans le quotidien, dans une monde toujours plus pressé et effréné et l’île de Pâques permet tout ça à la fois : détente, repos, sport aussi (on en a pas parlé mais il est possible de faire de la plongé, du surf, etc) et surtout une réflexion sur notre monde au travers de l’histoire de l’île.

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Bonne route !

4 réponses sur “Ile de Pâques – Suite et fin, lever de soleil à Tongariki et retour à Santiago…”

  1. J’ai l’impression qu’à chaque article j’ai juste envie d’écrire « wahoo » ^^
    Tu as très bien retranscrit une idée de l’émotion que vous avez dû ressentir face au lever de soleil !
    Cette île a vraiment l’air d’être tout à fait spéciale et hors de tout…

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