Nouvelle-Zélande – de l’île du nord à l’île du sud

Et nous voilà enfin partis ! Notre van fin prêt, nous disons au revoir à notre famille de kiwis (non sans avoir passé un petit moment pour leur dire à quel point nous étions bien chez eux et avions appris auprès d’eux !), et avons enfin pris la route ! Nous sommes partis vers 16h un mardi et la nuit se couchant déjà tôt à cette période de l’année, nous ne sommes pas allés bien loin et nous avons très vite trouvé un camping gratuit à la sortie d’Auckland. Mais au moins, ça y est, nous étions dehors, livrés à nous-même, impatients de découvrir la Nouvelle-Zélande après avoir passé 15 jours à l’imaginer et nous allions passer notre première nuit chez nous, enfin dans ce qui a ressemblé le plus à un véritable chez nous depuis près de 7 mois !

Dans cet article, on vous raconte notre trajet d’Auckland à Kaïkoura !

Nous sommes partis le 15 septembre 2018 pour un voyage d’un an et demi en Amérique du Sud, Océanie et Asie du Sud Est ! Voici notre récit en Nouvelle-Zélande. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

◊ Comment ça se passe pour trouver un endroit où dormir ?

Un des gros intérêts pour nous d’acheter un van self-contained, est que nous avons accès à tous les « Free Camps » du pays !

♦ Qu’est-ce qu’un free camp ?

La grande particularité de la Nouvelle-Zélande est que les communes, en général, ou les régions, mettent des parkings en accessibilité gratuitement pour les campervans pour leur permettre de s’installer et passer une nuit. Parfois simple parking au bord d’une route, parfois petite aire de pique-nique au bord d’un lac ou de la mer avec des toilettes propres et gratuites, et une vue telle que nous nous sentons les plus chanceux du monde. On arrive, on s’installe gratuitement. Il y a en général certaines contraintes permettant de préserver ses espaces et de permettre qu’ils soient accessibles à tous : nombre de nuits d’affilées limitées (souvent au maximum 4), zone précise où l’on peut s’installer, campings limités aux vans certifiés self-contained (notamment ceux où il n’y a pas de toilettes, ce qui est compréhensible).

Free camps à côté de Taupo, au calme !

Et ce qui est génial est qu’il y en a en grand nombre et à peu près partout ! Il n’y a que quelques rares endroits où nous avons été obligés de payer un camping, souvent dans les régions ultra-touristiques.

La vue était plutôt sympa !

L’intérêt de ces campings, je pense, est qu’ils permettent de contrôler là où s’installent les très nombreux campervans qui sillonnent le pays. Ils évitent que tout le monde passent la nuit n’importe où au risque de détériorer des espaces naturels. Aussi, nous avons l’impression qu’ils aident à développer le tourisme dans certains coins. Nous nous sommes par exemple parfois arrêtés dans de minuscules villages qui n’avaient pas d’autres intérêts pour nous qu’un camping gratuit et qui nous ont amené à les découvrir, à se rendre au petit musée local, à la boulangerie, etc.

Parfois c’est un parking… mais au bord de la mer !

♦ Comment les trouve-t-on ?

Plusieurs applications permettent de les localiser mais nous n’en avons utilisé qu’une seule qui nous a amplement suffit : l’application campermate. Elle fonctionne comme maps.me : on télécharge la carte de la Nouvelle-Zélande et l’application fonctionne ensuite comme un gps même hors ligne, indiquant tous les campings, gratuits ou payant agrémentés de commentaires d’autres utilisateurs permettant de savoir s’ils sont ouverts, propres, tranquilles etc. Mais campermate ne s’arrête pas là et donne bien d’autres informations précieuses : stations services, douches publiques, toilettes publiques, point de vidange de l’eau sale, etc…

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Quelles sont les autres options ?

Lorsqu’il n’y avait pas de free camps disponibles, ou bien lorsqu’ils étaient déjà remplis, il reste les campings payants. Il y a les campings payants peu chers (de l’ordre de 8-10 $ par personne), qui sont en général gérés par l’équivalent du ministère du tourisme néo-zélandais et qui se trouvent souvent dans des parcs nationaux ou des zones protégées. Ils sont très simples, à peu près équivalent aux free camps en terme d’équipement. Sinon, il y a les campings plus chers (de l’ordre de 20 $ par personne), qui sont de vrais campings privés où là on peut s’attendre à trouver douche chaude et salle commune avec cuisine.

◊ Retour sur la route

Nous passons donc notre toute première nuit sur un free camps, près de Tuakau qui sera l’un des meilleurs sur lequel nous ayons dormi ! Nous nous installons sur une grande pelouse recouverte de feuilles de toutes les couleurs (l’automne s’annonce prometteur !), il y a des toilettes, un grand évier pour faire la vaisselle et une mini-connexion wifi. La nuit se passe merveilleusement bien, nous sommes au calme, en pleine nature, tout étant dans le confort de notre mini-maison.

Notre premier free camps !

Nous avons ensuite passé les quelques jours suivants à descendre le plus rapidement possible à Wellington pour pouvoir attraper le traversier qui nous permettra d’aller sur l’île du sud. Notre plan est d’aller le plus au sud en premier, tant que nous sommes à l’automne et que les températures sont encore acceptables, puis de remonter vers le nord une fois l’hiver installé.

Rapide passage par Taupo

Nous testons donc les capacités de notre van sur nos premiers kilomètres néo-zélandais. Un peu lent dans les côtes (boite automatique sans reprise…), il nous vaut même un arrêt par la police pour nous demander si possible de rouler plus vite car on risque d’énerver les néo-zélandais qui conduisent de manière plutôt…énervée ! Le policier est vraiment désolé de nous dire ça et il s’excuse pour tous ses concitoyens qui roulent  dangereusement.

A part ce petit évènement, tout se déroule sans problème et nous découvrons au fil de la route de grandes terres sauvages et toutes vertes surmontée de collines, des champs, des forêts et parfois, des petits villages, sortis tout droit du far-west. Nous nous arrêtons parfois pour visiter un énième magasin de seconde-main, une station-service ou un magasin d’outillage pour acheter les dernières choses qui nous manquent ou auxquelles nous n’avions pas pensé.

La veille de prendre le traversier à Wellington, nous dormons sur un free camps dans la baie de Owhiro. Comme d’habitude, nous arrivons de nuit et nous ne découvrons que le matin là où nous avons dormi. Pourtant, toute la nuit, nous entendons les vagues s’écraser sur des rochers à quelques mètres de nous. Lorsque le matin, clair et ensoleillé se lève, c’est presque un mini-cadeau de l’univers : nous sommes juste en bord de mer, entourés de grandes falaises vertes tandis que devant nous se discernent au loin de petites montagnes roses, celles de l’île du sud. Nous prenons notre premier petit-déjeuner dehors, l’aventure Nouvelle-Zélande s’annonce très bien.

Réveil dans la baie de Owhiro

Premier (et rare !) petit déjeuner dehors, on profite des derniers instants de chaleur de l’automne !

En direction de Kaikoura

En 3h30, l’immense traversier nous permet de rejoindre l’île du sud, plus sauvage à ce qu’il paraît. Mais lorsque nous arrivons, encore une fois, c’est la nuit et il nous faudra attendre le lendemain et la route longeant la côte est jusqu’à Kaikoura pour nous donner un aperçu de ce qui nous attend. L’île du nord nous avait pour l’instant donner un aperçu plutôt doux et calme : des collines vertes, des champs paisibles, des millions de moutons. Mais là, c’est tout autre chose : notre route zigzag entre montagnes abruptes d’un côté et océan pacifique bleu et brillant au soleil de l’autre.

En route pour l’île du sud !

C’est notre première véritable journée de découverte et nous en prenons doucement plein la vue. Nous nous arrêtons sur une petite aire, sans raison particulière, simplement pour manger un gâteau ou deux et nous découvrons avec surprise que nous nous sommes par hasard arrêtés devant une importante colonie d’otaries !  Elles sont là, en bas, à quelques mètres de nous, affalées sur des rochers battus par les vagues, bien tranquilles.

L’endroit exact s’appelle Ohau Point, sur la SH1 à une trentaine de km au nord de Kaikoura.

Kaikoura

Nous faisons un arrêt par Kaikoura qui nous intéresse surtout pour sa balade le long d’une petite péninsule. Là, ce sont de grandes falaises au pied d’un chaos de rochers foulés par la mer.

Nous nous baladons aussi bien dessus que dessous et rencontrons de nouveau tout un tas d’otaries ! Il y a en plus d’une cinquantaine installées sur leurs rochers ou bien en train de dormir dans les hautes herbes. Bien qu’elles aient l’air incroyablement mignonnes et tranquilles, nous les évitons car une otarie réveillée et se sentant menacée peut tout de suite devenir beaucoup moins amicale !

Nous ne savions pas très bien à quoi nous attendre en arrivant en Nouvelle-Zélande, certains français rencontrés en Amérique du Sud nous avaient mis en garde : « ne vous attendez pas à trop de choses, tout le monde en parle, c’est très beau mais pas si fou que ça… ». En quelques jours, nous comprenons déjà que cette expérience n’aura rien à voir avec celle que nous avons vécu en Amérique du Sud, tout simplement car elle est complètement différente et incomparable ! Et nous sommes aussi très vite rassurée : oui, nous trouverons ce que nous cherchons aussi en Nouvelle-Zélande 😉

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Bonne route !

5 réponses sur “Nouvelle-Zélande – de l’île du nord à l’île du sud”

  1. Tes photos sont comme toujours incroyables! ça me fait rêver j’ai tellement envie de faire le tour du monde avec mon chéri! Et en plus vous allez en NC j’ai trop hâte de lire vos articles ça va me rendre trop nostalgique de la maison!! des bisous ❤

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