Vendredi dernier, le 11 juillet, nous somme parti pour notre mini road-trip sur la côte est ! Du coup, un article long en perspective 😉
Première étape de l’aventure : l’aéroport de Newark, dans le New Jersey pour aller récupérer la voiture que nous avons loué : une petite Mazda 2, rouge, 4 portes, parfaite. Par contre, c’était la première fois que nous utilisions une boîte automatique et on a été un tout petit peu perdu au départ ! 2 pedales, seulement 3 possibilités (parking, avancer, reculer), c’est un peu étrange ! L’avantage de ce genre de voiture, c’est qu’elle se conduit suuuper facilement. Aucun risque de caler, par exemple, c’est assez tranquille ! Au début, je n’aimais pas tellement, j’avais l’impression que c’était plus dangereux (d’être moins attentive car moins de gestes à faire) et puis, on ne contrôle pas tout, il n’y a pas de reprise, etc… Aujourd’hui, je trouve quand même ça très pratique, plus simple, plus cool !
Nous sommes directement parti pour Salem, au nord de Boston, à 5h de route. Notre but était ensuite de rentrer tranquillement à New York en suivant la côte. Nous avons donc conduit tant que nous pouvions et vers 2h du matin, nous nous sommes arrêté à quelques heures de Salem sur un parking où nous avons passé la nuit. Ce fut ma première nuit dans une voiture ! Et finalement, malgré mes craintes, j’ai plutôt bien dormi ! Et c’est donc à 7h le lendemain matin que j’ai repris le volant direction Salem. Nous étions attiré par cette ville, car j’avais notamment entendu parler qu’elle était le haut lieu de toutes les histoires de sorcières ! Intérêt historique et mystique se mêlant, parfait pour un thème d’escapade !
Et voici un peu d’histoire des débuts de la sorcellerie :
La famille du gouverneur (habitant à Salem) avait ramené une esclave de « je ne sais plus quelle » île, Tituba, comme gouvernante et elle s’était mise à raconter des histoires aux enfants du gouverneur à propos de vaudou et d’autres choses étranges et mystiques. Deux femmes (la femme du gouverneur et une amie) se sont joint à la compagnie et peu après elles se sont mises à présenter de drôle de symptômes (cris, folie, épilepsie) qui ensuite ont été considérés comme étant le signe de la maladie de l’hystérie. Seulement, ces symptômes se sont répandu à d’autres femmes et c’est comme cela que l’on a commencé à penser que c’était de la sorcellerie. En a suivi une noire période où l’on pendait ces femmes accusées de sorcellerie. A noter qu’en Europe, on les brûlait parce qu’on voulait les « purifier » alors qu’aux USA, elles étaient condamnées par la loi donc elles avaient le droit à être pendu.
Et encore aujourd’hui, on ne sait pas ce qu’elles avaient, il y a plusieurs hypothèses : une bactérie qui les rendait malade, des crises d’épilepsie, ou simplement un moyen de s’évader de la société qui était très répressive envers les femmes à cette époque…
Du coup, ce qui est amusant dans cette ville, ce sont les devantures des petites boutiques se vantant de vendre du matériel de sorcellerie, ainsi que la statue de Ma Sorcière Bien Aimée qui trône au milieu d’une petite place et cette ambiance qui se veut magique, pleine d’aventures. Il y a également un certain nombre de musées dont le thème est la sorcellerie. Nous en avons fait un qui consistait en une balade souterraine guidée peuplée de mannequin en cire dans des petites scènes retranscrivant l’histoire de la sorcellerie dans ce coin des Amériques.
Salem se trouve au bord de l’océan. De même que New York me direz vous, à la différence qu’à New York, je n’ai jamais ressenti cette ambiance de bord d’océan, les odeurs, le vent, une autre amtosphère, plus détendue, plus aventureuse que procurent les villes côtières… Ici, à Salem, de même qu’à Boston, on ressent bien plus cet aspect. Salem possède également ce côté « conquête du nouveau monde », chargé d’histoire, qui m’avait tant plut à Boston.
Nous avons ensuite repris la route pour redescendre le long de la côte, comme cela était prévu. C’était vraiment sympa de conduire sur les routes américaines, très larges et qui passent à travers les forêts, le long de maisons en bois construites au bord de la route, ou cachée au fond des bois… Ce voyage, le premier en mode road-trip aux USA, m’a procuré un sentiment de liberté bien particulier que je lie désormais toujours aux road-trip, et que je ne connaissais pas jusque-là.
Nous sommes finalement arrivé à Cape Cod. Cette région consiste en un bras de terre dans la mer en forme de croissant et qui offre donc des plages de chaque côté de la route jusqu’à sa pointe. Nous nous sommes arrêté à la première plage que nous avons trouvé à notre goût et nous avons pu profiter du coucher de soleil et de faire tremper nos pieds dans l’eau. Cette plage, presque déserte, m’a donné l’impression d’être au bout du monde, dans un endroit caché, secret. Et le fait d’y être avec Clément, en cette fin d’après-midi bien remplie, a rendu ce moment vraiment unique. Pour tout ceux qui recherche ce genre d’endroit, peu touristique au final et où personne ne pense à aller, tout ceux en quête d’endroits calmes, beaux et particuliers, je vous conseille Cape Cod !
Nous sommes également tombé sur un os de baleine ! Au début, je croyais que c’était simplement un bout de bois, mais 2 hommes rencontrés sur la plage nous ont bel et bien confirmé que nous avions raison !!
Le soir, nous nous sommes rendu à Orléans, petite ville à l’entrée de cette grande bande de terre, où nous nous sommes trouvé un petit restaurant de fruits de mer (la spécialité du coin) et où nous avons goûté différentes choses : un cake aux fruits de mer pour moi, et une soupe de clams et un clam farci pour Clément (c’est un espèce de coquillage qui ressemble à une coquille St-Jacques). Vraiment très bon ! Le restaurant, tout en bois, bondé, décoré de filet de pêche et de plaques d’immatriculation avait une atmosphère toute particulière qui collait parfaitement à l’endroit. Cette ambiance chaude et bruyante contrastait avec la plage calme et déserte que nous venions de quitter.
Puis, nous nous sommes trouvé un endroit magnifique pour passer la nuit : une petite colline surplombant la mer sur laquelle la pleine lune se reflétait. Nous étions alors ravi de se dire que nous pourrions profiter le lendemain du lever de soleil ici même. Nous avons passé un petit moment à regarder et écouter la mer, calés dans nos sacs de couchage sur un banc. Puis, nous sommes allés nous coucher dans la voiture.
Seulement, à 3h du matin, un policier est venu frapper à notre carreaux et nous a dit (de façon assez cordiale, je dois dire) que nous n’avions pas le droit de dormir là… Nos têtes toutes endormies, étonnées et un peu apeurées également ont dû lui faire comprendre que nous n’étions pas des hors-la-loi. Il nous a dit qu’il y avait un camping un peu plus loin, mais comme nous ne voulions pas payer pour dormir 3h, nous avons roulé une petite heure pour nous retrouver un endroit où dormir, prés d’un cimetière. Eh oui, c’est une chose à savoir aux USA : le camping sauvage n’est pas quelque chose d’autorisé et d’apprécié, et la police est assez présente… Se méfier, donc !
Le lendemain matin, nous avons eu la surprise de voir une petite mouffette qui se baladait dans le cimetière. Heureusement, elle était assez loin, nous ne risquions pas de l’effrayer. Mais elle avait l’air tellement mignonne et douce ! A noter aussi, que nous avons vu pas mal de raton laveur écrasés au bord de la route et même une biche.. et Clément aurait vu un dindon sauvage ! (vivant, celui-là)
La suite de ce road-trip au prochain épisode 🙂
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