2 semaines de road-trip en Espagne du nord, entre désert brûlé par le soleil et côtes façon écossaises ! Pour suivre le début des aventures, c’est ici !
En partant en Espagne en septembre dernier, nous souhaitions surtout visiter la côte nord-ouest, de la mythique Saint-Jacques-de-Compostelle à Saint-Sébastien en sillonnant tous les coins et recoins que dessine le trait de côte. Mais nous avons entendu parler d’un petit désert, pas trop connu… le désert des Bardenas Reales, en voilà un nom qui sent la boule de paille qui roule sur la terre sèche et craquelée, la tequila et le cigare ! Seulement, y aller signifie faire un sacré détour et avaler les kilomètres entre ce désert exactement situé au centre de la partie nord de l’Espagne et les côtes galiciennes ! Alors, est-ce que cela valait le détour et les longues heures à brûler dans une voiture en traversant les champs jaunis au soleil ? Oui, 1000 fois oui !
L’arrivée dans le désert…
◊ Le Parc naturel des Bardenas Reales
Cette immense réserve naturelle de 42 000 ha se situe au sud-est de la Navarre, entre Tudela et Carcastillo. Nous sommes arrivés en soirée, précisément au coucher du soleil (c’est important pour se mettre dans l’ambiance) à Tudela où, une fois n’est pas coutume, nous avons dormi à l’hôtel.
Le matin, à la fraîche, nous avons repris la voiture pour se rendre à l’entrée du désert au niveau d’Arguedas (pas très bien indiqué, un petit panneau au bord de la route… nous avons demandé notre chemin pour être sûr !) où nous avons fait un stop au centre d’information touristique. Autant dire que nous avons tout de suite compris que nous ne serions pas beaucoup dérangés par d’autres touristes : nous avons sorti de son ennui la femme s’occupant de l’accueil pour lui demander quelques infos et nous avons notamment appris qu’il y a une base de l’armée de l’air espagnol en plein milieu de ce désert qui avait prévu des essais de tir ce jour-là. Dis comme ça, c’est un peu glauque… une partie du parcours était donc fermé à partir de midi pour raison de sécurité. Heureusement, cela ne nous changeait pas tellement notre itinéraire ! Nous avons aussi appris qu’il est possible de se promener de tout un tas de façon dans ce désert : en voiture, mais aussi à vélo, à cheval, à panda… (pas sûr qu’ils trouvent du bambou par ici par contre). Il est même possible de prévoir de grandes balades itinérantes à cheval à partir du sud de la France… on en aurait rêvé, mais c’est un peu plus d’organisation 😉
C’est partie sur ce lacet de route !
Nous voilà donc partis tout cahotant dans notre voiture-maison sur la piste en terre qui mène au désert. Peu à peu, les restes de civilisation (déjà clairsemée car autour du désert, c’est la campagne, quelques villages, une route goudronnée…) disparaissent derrière nous et nous nous retrouvons entourés à perte de vue par cet immense désert. Autour de nous, ce n’est que sable, cailloux et ces énormes rochers jaunes qui s’élèvent au milieu de ce terrain tout plat. On se demande comment cet univers a pu être créé, qu’est-ce qui a pu dessiner ces formes étranges creusées dans la roche et qu’est-ce qui a pu donner ces vagues de couleurs allant du rouge foncé au vert en passant par le jaune sur ses parois. Le vent souffle, il n’y a personne autour de nous, on aperçoit un oiseau (on a pu voir des vautours… comme si nous n’étions pas déjà suffisamment au coeur d’un western!) qui traverse le ciel sans se soucier de nous, c’est un paysage complètement lunaire et fantastique.
Nous ne traînons pas trop sur la première partie du parcours de peur de se retrouver coincés par les tirs militaires qui doivent avoir lieu vers midi et à partir desquels la route devant nous sera bloquée. Mais une fois la base militaire dépassée, nous nous arrêtons et en profitons pour nous éloigner de la route, se perdre au milieu du désert (en vrai, on est pas allé très loin de la voiture… on avait peur de ne pas savoir retourner sur nos pas!) et nous en mettre plein la vue. Au loin, on verra de grands nuages de poussière s’élever de terre dues aux tirs militaires.
Tous aux abris !
Ca cognait sévère dans le désert !
A midi, nous nous arrêtons à côté d’une petite cabane en pierre (fermée, c’est dommage!) pour manger. Nous sortons le réchaud et notre pique-nique et mangeons notre boîte de raviolis comme de vrais cowboys.
Miam !
Nous poursuivons notre route en traversant successivement les 3 grandes parties du désert :
♦ La Negra : composée de collines et de hauts plateaux assez élevés – on peut monter sur l’un d’entre eux par un long escalier taillés dans la roche, situé au bord de la piste, on ne peut pas le rater.
La vue de là-haut est incroyable : on découvre un entrelacement de toutes les couleurs de pierre : du vert, du rouge, du jaune, on devine les dessins des différentes couches de sédiments, et nos yeux se perdent à l’horizon sur ce désert. On voit parfois quelques nuages de poussières formés par les voitures nous précédant et suivant la piste.
Le fameux escalier vers l’infini !
Cette vue !
♦ La Blanca : composée de ravins parmi lesquels on peut descendre. Nous étions un peu inquiets à l’idée de nous perdre au début, mais on est jamais très loin de la route ou d’un terrain plat où on peut se réparer et retrouver sa voiture.
♦ El Plano : un grand plateau où la terre est cultivée par endroit.
Nous avons également vu la fameuse Castill de tierra, ce que l’on appelle une « cheminée de fée » (une grande colonne naturelle faite de roches friables, le plus souvent sédimentaires, et dont le sommet est constitué d’une roche résistant mieux à l’érosion).
La Castill de tera
Les guides que nous avons lu nous indiquaient qu’il fallait en gros 3h pour faire la traversée de ce désert en voiture. Au final, nous y aurons passé presque la journée (de 10h à 16-17h) tant ce paysage nous a transporté. Nous nous sommes arrêtés de nombreuses fois pour faire des photos mais aussi pour sortir de la voiture, explorer, observer, s’imprégner de l’ambiance de cet endroit où l’on a l’impression d’être dans un autre monde. Le fait qu’il n’y ai pas beaucoup de visiteurs ce jour-là nous a permis de vraiment en profiter, de se croire seuls au monde.
Nous en sommes finalement ressortis au soleil couchant (encore !) au niveau de Carcastillo et sur un fond de blues dans la voiture (on sait se mettre dans l’ambiance), nous avons commencé à chercher un endroit pour la nuit. Nous nous sentions particulièrement apaisés d’avoir vu tant de choses incroyables dans la journée et de sentir la fraîcheur du soir se poser doucement sur notre peau poussièreuse (soyez prévenu qu’on emporte toujours un petit bout du désert avec nous !)
Nous avons failli nous arrêter dans un camping pour nous rendre compte que cela aurait signifié planter la tente entre 2 gros camping-car sur un carré de cailloux de 5m². Nous avons préféré repartir tandis que la nuit s’installait et trouver un endroit plus tranquille, au côté d’un champ.
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Excellente publication. J’ai beaucoup aimé vos photos et plus particulièrement l’ escalier vers l’infini !
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Merci beaucoup ! Cet escalier construit à même la roche était presque divin 🙂
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Wow, quels paysages incroyables ! Ca devait être magique d’être seuls au monde comme ça 🙂
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Ca l’était 🙂 C’est génial de pouvoir partir en septembre, il y a beaucoup moins de monde en vadrouille, on a beaucoup plus de possibilités 🙂
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Oh la la c’est magnifique ces paysages !! tes photos sont canons!
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Merci 🙂
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Super voyage, c’est à faire! Merci
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Merci à toi ! J’espère que tu auras l’occasion de le faire alors !
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Wouahou, c’est magnifique ! J’ai toujours voulu faire cette partie de l’Espagne qui m’est totalement méconnue. Tu m’as bien convaincue ! Tes photos sont top
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Génial ! N’hésites pas à me partager ton ressenti lorsque tu auras eu l’occasion d’y aller toi aussi !
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Magnifique article. Je ne connaissais pas ce coin d’Espagne mais c’est typiquement le type de paysages qui me transporte ! Rien qu’avec les photos j’en ai pris plein les yeux 🙂
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