Après un petit « break » français de deux semaines et demi en Nouvelle-Calédonie, il fut temps de partir à la rencontre d’un autre moment fort de notre voyage, un continent qui nous faisait rêver depuis tout petit, un endroit tellement loin et tellement sauvage que nous avions peine à croire que nous allions bientôt y mettre les pieds pour 2 mois et demi, j’ai nommé l’Australie !
Nous sommes partis le 15 septembre 2018 pour un voyage d’un an et demi en Amérique du Sud, Océanie et Asie du Sud Est ! Voici notre récit en Australie. Pour lire le début des aventures, c’est ici.
Dire que nous attendions avec impatience d’y débarquer est un euphémisme. Alors même que nous visitions des endroits incroyables en Amérique du Sud, je rêvais déjà au moment où nous découvririons les terres rouges du désert australien (comme quoi, on a beau vivre des choses géniales, l’esprit a toujours tendance à chercher toujours plus loin !). Je ne saurais dire d’où sort cet amour pour l’Australie, mais l’impression de gigantisme des terres et plages australiennes, de l’océan infini, des koalas et des kangourous m’a toujours fait rêver. Et aussi fou que cela puisse paraître pour nous, nous allions enfin en être, à l’envers par rapport à la France ! Nous avons ainsi débarqué à Sydney début août après avoir survolé ses gigantesques suburbs de maisons individuelles suivant les formes découpées de la côte.
Sur le trajet du bus de l’aéroport à notre hébergement pour les premiers jours, un airbnb dans le quartier de Bexley (un quartier résidentiel calme et assez loin du centre de Sydney), nous rencontrons un couple de retraités originaires de Tasmanie qui nous demande leur chemin. Imaginer que ces gens habitent réellement en Tasmanie, cette immense île au sud des côtes australiennes, me paraît complètement fou, presque irréelle tant ce territoire paraît si loin, si différent ! Nous débarquons alors chez Kagan (prononcez Kaân), un turc d’une quarantaine d’année avec qui nous avons pu avoir quelques conversations passionnantes pendant notre séjour. Docteur en physique et amoureux de poésies turques, il se retrouve pourtant obligé d’être chauffeur de taxi la nuit, en quête d’emplois dans son domaine le jour. La situation sociale en Australie ne nous semble pas si rose que cela à première vue…
De l’immense chambre avec salle de bain privée (un luxe !!) de son appartement, nous avons vue sur un petit parc, qui n’a l’air de rien d’exceptionnel dit comme ça, et qui pourtant nous rappelle chaque matin que, ça y est, nous sommes en Australie. Les cris si particulier des kookaburra, de gros oiseaux magnifiques, endémiques de l’Australie et qui nous accompagnerons tout au long de notre voyage, ne manquent pas de nous dépayser complètement.
Les fameux kookaburras
Nous passerons notre première semaine à Sydney à poursuivre nos entretiens professionnels amorcés en Nouvelle-Calédonie, visiter la ville et nous mettre en quête de notre second van ! Eh oui, l’expérience néo-zélandaise nous ayant tellement plu, c’est sans l’ombre d’un doute que nous avons décidé qu’il s’agissait de la manière la plus appropriée de vivre notre expérience australienne. Ce fut donc reparti pour l’épluchage d’annonces Facebook et Trade-me (leboncoin australien) en quête de la perle rare !
◊ La recherche d’un van
Contrairement à notre van néo-zélandais, nous avions beaucoup moins d’exigence concernant l’aménagement intérieur de notre van australien. Ici, nous n’aurions pas à affronter d’hiver, de neige et de températures glaciales ! Pas besoin d’une isolation ou d’un aménagement particulièrement judicieux nous permettant de vivre à l’intérieur le plus possible, comme ce que nous avions en Nouvelle-Zélande. De plus, les lois australiennes sont à des kilomètres de l’exigence des lois néo-zélandaises en ce qui concerne la nécessité d’être autonome avec son van pour pouvoir camper dans les endroits les plus sauvages. Aucune obligation d’avoir des toilettes ou d’avoir de quoi récupérer ses eaux usées, nous étions libres de partir avec le strict minimum si nous le souhaitions. La seule contrainte que nous avions étaient d’avoir un van suffisamment grand pour tenir à 3, car l’une de nos meilleures amies avaient prévu de nous rejoindre et de tenter l’aventure de deux semaines en van avec nous.
En revanche, nous étions autant, voire plus exigeants concernant l’état mécanique de la bestiole ! Pas question de tomber en panne au beau milieu du désert australien, il n’était pas seulement question de réparations coûteuses si cela arrivait mais aussi de notre propre sécurité !
Et là, nous avons rapidement déchanté : le marché des vans d’occasion australiens nous a paru être de beaucoup moins bonne qualité que celui de Nouvelle-Zélande. Là, où en Nouvelle-Zélande, les plus mauvais vans que nous avons visités avaient des soucis mécaniques, des freins absents, des fuites, de la rouille… en Australie, nous sommes parfois tombés sur de véritables carcasses sur roues carrées. Des vans avec un kilométrage absurde, des âges encore plus avancés que le nôtre, des moteurs complètement bousillés, des aménagements inexistants. La comparaison avec notre petit Mazda Bongo fut rude et nous avons eu l’impression que nous ne trouverions jamais un van dans lequel nous serions aussi bien que le précédent !
♦ Mais tout finit par arriver…
Après plusieurs visites infructueuses, la chance a toutefois finit par nous sourire. Alors que nous ne mettions absolument aucun espoir sur ce van lorsque nous avions vu son annonce, ses 320 000 km au compteur nous effrayant quelque peu, Turtle (c’est son nom) a eu l’air de sortir de nulle part. Dans un état mécanique irréprochable pour un Kia Pregio de cet âge (2002), confirmé par un garage, pour un tout petit prix et surtout pour un aménagement bien pensé, nous n’avons pas hésité bien longtemps. Ce qui nous a le plus séduit, outre son état mécanique, a probablement été sa grande banquette de lit capable de se replier en deux banquettes séparées par une table. Tellement pratique ! La majorité des vans que nous avions visités avaient un lit fixe prenant toute la place à l’intérieur, ce qui implique que si il pleut… on est obligé d’être vautré sur le lit, aucun moyen de s’assoir vraiment. Nous avons également adoré son côté « bois » super chaleureux et tout cet espace !
Les papiers du véhicule !
Petite photo avec Alexander, le propriétaire de Turtle avant nous !
Petit détail en plus, notre bolide est également doté de panneaux solaires et d’une seconde batterie, tout ce qu’il faut pour être parfaitement autonome 😉
On aménage le van !
Tout vide !
En quelques jours, le temps de gérer les démarches administratives un peu plus complexes en Australie qu’en Nouvelle-Zélande (il faut par exemple ici faire des copies de ses papiers d’identité et les faire certifier par un notaire ou quelqu’un d’habilité… comme un pharmacien !), et le tour fut joué, nous repartions au volant de notre maison pour les 2 prochains mois ! Quelques jours supplémentaires à Sydney nous ont permis d’installer nos affaires à l’intérieur et d’acheter ce qui nous manquait : des petites lampes d’intérieur, des ustensiles de cuisine, des bidons d’eau, des oreillers, des draps etc. Nous avons donc repris avec plaisir le chemin des boutiques d’occasion pour offrir cette nouvelle garde-robe à notre van ! Et puis, sans cela notre aventure australienne n’aurait certainement pas été complète à notre goût, nous avons investi dans des planches de surf d’occasion et des combinaisons afin de profiter pleinement des vagues sans contraintes !
Un intérieur plutôt cosy
Cuisine équipée (les 3 énormes bidons d’eau ne sont pas de trop pour l’Australie !)
C’est parti pour le surf !
Nous passerons notre toute première nuit chez nous à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sydney, sur notre premier free camps, une sorte d’aire d’autoroute, un grand parking au bord d’un bras de delta où le lever de soleil le lendemain matin, atmosphère ocre sur fond de falaises couvertes de végétation donnera le ton de la suite de nos aventures.
Bonne nuit !
Voici pour le récit de nos premières impressions sur l’Australie ! Dans le prochain article, nous vous parlerons enfin plus en détail de Sydney !
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Bonne route !