Deux semaines après notre arrivée sur l’île du Sud, nous parvenons à Queenstown, peut-être la ville dont on nous a le plus parlé en Nouvelle-Zélande. Il faut dire qu’elle a de quoi plaire : au bord de l’immense lac Wakatipu qui s’allonge en forme de S, entourée de plusieurs chaînes de montagnes dont les cimes blanches sont visibles depuis son petit centre, et à l’entrée de l’une des plus belles routes de Nouvelle-Zélande (et du monde !), celle longeant le lac jusqu’à Glenorchy et la Paradise Road dont nous vous parlerons dans un prochain article.
Nous sommes partis le 15 septembre 2018 pour un voyage d’un an et demi en Amérique du Sud, Océanie et Asie du Sud Est ! Voici notre récit en Nouvelle-Zélande. Pour lire le début des aventures, c’est ici.
Queenstown est aussi notamment connue pour être la ville des sensations fortes de Nouvelle-Zélande : ski sur les Remarkables, saut à l’élastique (notamment aux gorges de Kawarau), bateau à grande vitesse sur le lac, etc. Ainsi, il semble ne rien avoir de mieux que de se réchauffer dans un des pubs de Queenstown le soir après une bonne journée sportive ! Toutefois, lorsque nous y sommes arrivés (mois de mai 2019), les pistes n’étaient pas encore ouvertes et nous n’avons pu avoir la chance de découvrir cet aspect de Queenstown ! La ville était donc assez calme, les températures encore douces et les couleurs de l’automne encore bien présentes, ce qui n’allait pas pour nous déplaire.
Le lac Wakatipu
◊ Dans les rues de Queenstown
Nous parvenons au centre de Queenstown en début d’après-midi, après une matinée occupés à faire lessive et courses dans la petite zone commerciale qui marque l’entrée de la ville. Nous nous garons un peu en dehors du centre et nous attaquons notre découverte de Queenstown par les Queenstown gardens : un parc qui recouvre entièrement une petite péninsule sur le lac Wakatipu qui fait face au centre-ville. Après plusieurs jours complètement « natures » au Mont Sunday, au Lac Tekapo et au Mont Cook, nous effectuons notre retour à la civilisation en douceur !
Queenstown gardens
En longeant les rives du lac sous la petite voûte d’arbres orange, verte et rouge, nous apercevons au loin les nombreux piétons qui se promènent dans les rues de Queenstown de l’autre côté, embarquent pour faire un tour sur le lac dans le rutilant bateau à aubes ou quelques voiliers osciller doucement sur le lac, le tout sur fond de montagnes recouvertes de forêts de pins. D’ici, on imagine parfaitement la relation particulière que peut avoir Queenstown avec son environnement, il faut dire que les montagnes et l’appel de l’aventure sont ici omniprésentes !
Petite note : même si, personnellement nous avons trouvé ces forêts de pins, qui recouvrent les flancs des montagnes comme une couette bien chaude, très jolies et pittoresques… il faut préciser qu’il s’agit d’une espèce invasive qui se répand en Nouvelle-Zélande, empêchant complètement les espèces natives (beaucoup plus exceptionnelles) de se développer, les étouffant petit à petit… De grands programmes de lutte contre ces pins sont mis en place par le gouvernement néo-zélandais et il est par exemple parfaitement autorisé, et même encouragé, d’arracher de jeunes pins au cours de ses randonnées !
Au bout du parc et de la petite péninsule, le regard se perd sur les eaux du lac Wakatipu qui s’enfonce et finit par disparaitre au cœur de hautes montagnes noires dont les sommets sont avalés par de lourds nuages. C’est par là que la route nous mènera dans les prochains jours, en direction de Glenorchy et de la fameuse Paradise Road (vous comprendrez pourquoi elle porte aussi bien son nom !)
Les Remarkables dominent Queenstown de leurs pics noirs
Dans ce parc, nous découvrons également un sport typiquement néo-zélandais : le frisbee golf ! Des sortes de paniers en métal sont installés un peu partout dans le parc, formant un parcours qu’il faut suivre en lançant son frisbee ! Nous n’avons pas testé mais à voir les gens qui couraient partout en lançant leur frisbee, cela a l’air franchement exceptionnel !
Nous finissons par rejoindre le centre-ville par la petite plage où on peut profiter des rayons rasants du soleil de l’automne sur le lac avant de nous enfoncer dans les quelques rues de la ville.
Nous avons trouvé Queentsown pleine de charme ! Ces quelques rues piétonnes la différencient des autres villes de Nouvelle-Zélande que nous avons traversées et permettent de retrouver le plaisir de flâner en détaillant les vitrines des boutiques ou les devantures en bois des grands pubs de tradition irlandaise. Des familles ou des groupes d’amis profitent d’un verre en terrasse tant que les températures de l’automne le permettent encore et beaucoup d’enfants profitent de rues sans voiture pour courir en tout sens. Les montagnes apparaissent dès qu’on lève la tête et le lac ne manque jamais de faire son retour à chaque coin de rue, nous rappelant dans quel cadre incroyable la ville est venu se lover.
Nous prenons le temps d’acheter quelques cartes postales et de faire quelques courses avant de rejoindre notre van alors que la nuit tombe. Il n’y a malheureusement pas de campings gratuits à proximité immédiate de Queenstown (ils sont tous au minimum à 10 $ par personne) et nous retournons donc quelques kilomètres en arrière, près d’Arrowtown pour passer la nuit.
◊ Les Remarkables
Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas vous raconter les choses de manière chronologique pour cette fois ! En effet, la vraie histoire est que nous avons ensuite filé en direction de Glenorchy, au bout de la vallée dont Queentsown marque le point de départ, et que nous y sommes revenus par la suite pour monter sur les Remarkables et reprendre la route vers le sud. Toutefois, comme cet article est spécial Queentsown, il nous semblait plus logique de vous parler tout de suite des randonnées autour de la ville ! Temporellement, nous sommes donc quelques jours après notre première visite de la ville !
Les Remarkables, qui sont surtout remarquables pour leur aspect menaçant, brrrrr !
Plusieurs balades de quelques heures à la journée sont possibles tout autour de Queenstown. Nous en avons sélectionné une sur les monts Remarkables, qui se situent un peu à l’est de la ville. Dès notre arrivée, ce massif montagneux en particulier, parmi tous les autres que l’on voit depuis Queenstown, nous avait attiré de par son allure si exceptionnelle : de grandes dents noires, d’aspect redoutable, presque menaçant, généralement chapeautées par de gros nuages sombres. Leur nom, aussi, ne nous laissait pas de marbre ! Et puis pour compléter le tout, nous étions sensés trouver un lieu de tournage du Seigneur des Anneaux à leur sommet.
Nous voilà donc partis en van, sortant de Queenstown au sud de la ville, pour rejoindre la route montant au sommet des Remarkables. Nous nous enfilons alors pendant près d’une heure sur une route incroyable, serpentant sur les flancs de la montagne, montant en lacet toujours plus haut, nous donnant l’impression que nous allons crever les nuages.
Nous ne rencontrons quasiment personne sur cette route tellement sinueuse qu’on s’y croise à peine, tandis que nous montons toujours plus, suivant du coin de l’œil les traits de la vallée sous nos pieds se faire de plus en plus incertains. Les voitures deviennent des fourmis, les rivières des ruisseaux et le panorama s’élargit toujours plus.
Enfin, nous finissons par rejoindre le parking au bout de la route, au pied des premières pistes de ski. De la neige par grosse poignée a déjà commencé à recouvrir les sommets et les chemins et de nombreuses personnes s’activent autour des remontées mécaniques pour les tenir prêtes pour la saison qui arrive. Ils nous regardent les dépasser se demandant certainement ce que l’on est venu faire par ici !
Ce que nous venons chercher ici (en plus du panorama incroyable depuis ces hauteurs et de la beauté des montagnes qui se préparent pour l’hiver !), c’est le Lac Alta ! Lac glaciaire (et glacé !) situé ici, à 1800 m d’altitude lové au creux des montagnes et objet d’étude des scientifiques pour sa flore si particulière. La randonnée pour l’atteindre est sensée être plutôt courte et facile, mais c’était sans compter la neige qui recouvre toute trace de sentier et la glace qui transforme les surfaces en patinoires étincelantes. Nous galérons entre boue et glace sur les futurs pistes de ski, passant sous les remontées mécanique un petit moment avant de finalement rejoindre ce qui est sensé être le début du sentier vers le Lac Alta.
Seulement, sa trace est à peine perceptible sous la glace et la neige qui le recouvre encore. Ainsi, même s’il peut s’agir d’une petite balade du dimanche : mieux vaut être bien équipés si on veut parvenir jusqu’au bout (chaussures qui accrochent, gants, bonnets voire bâtons et crampons) ! De plus, le terrain en dehors du sentier est tapissé de petites mousses et végétation extrêmement fragiles (imaginez ce que cela doit-être de pousser en altitude et être soumis à de telles conditions climatiques…), il vaut donc mieux autant que possible éviter de s’écarter du sentier car un seul pas malheureux peut détruire des mousses qui ont mis plusieurs années à pousser…
Nous nous enfonçons à chaque pas dans plusieurs centimètres de neige ou glissons sur des plaques de glace mais cela ne rend l’aventure que plus amusante car nous retrouvons avec plaisir la neige et sa technicité ! Nous parvenons tant bien que mal à monter le front de moraine qui nous sépare du petit plateau sur lequel se trouve le lac Alta. D’ici, la ville ne se perçoit plus, nous sommes dans le royaume des montagnes, de la neige, du froid et du silence, et les cimes blanches que nous apercevions d’en bas ne semblent plus si loin.
Le lac Alta
Le lac repose ici bien tranquille, insondable et détenteur de secret. Des nuages s’amoncellent autour de nos têtes, nous enfermant dans une bulle cotonneuse, nous isolant encore un peu plus de tout le reste, nous laissant vivre le moment présent d’autant plus intensément. Nous ne nous attardons pas trop toutefois, le froid se fait ressentir et il faut encore prévoir la descente qui sera… glissante !
Il nous aura fallut une bonne heure pour monter jusqu’au parking en haut des Remarkables et comptez environ 45 minutes pour rejoindre le lac (beaucoup moins s’il n’y a pas de neige). Il y a bien d’autres possibilités de randonnées autour de Queenstown (comme la montée du Ben Lomond que nous avions envisagée pendant un temps), n’hésitez pas à les explorer ! En tout cas, nous avons trouvé que Queenstown méritait amplement sa réputation de plus belles villes de Nouvelle-Zélande !
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Bonne route !
Ça me rappelle de si doux souvenirs d’hiver lorsque j’habitais encore à Noumea et qu’on allait à Queenstown pour les vacances… merci ❤
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