Nouvelle-Zélande – La Côte Ouest

Pour une petite ambiance musicale en plus, c’est par ici !

On nous avait prévenu : « Gardez du temps pour la côte ouest de l’île du Sud, c’est vraiment la meilleure partie ! ». Évidemment, cela aurait été tellement plus facile si le reste de l’île avait été plat, morne, sans intérêt ! Il fut totalement impossible pour nous de nous presser plus que cela dans des endroits aussi fou que le Mont Cook, Queenstown, Christchurch, etc. Ainsi, c’est vrai que nous avons eu finalement assez peu de temps pour découvrir cette fameuse côte ouest ! Mais comme dirait le sage « Si vous n’aviez plus de temps ici, c’est que vous avez sûrement profité ailleurs ! ».

Nous sommes partis le 15 septembre 2018 pour un voyage d’un an et demi en Amérique du Sud, Océanie et Asie du Sud Est ! Voici notre récit en Nouvelle-Zélande. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

A notre décharge, notre passage sur la côte s’est révélé… humide ! Sur les 3 jours que nous avons pris pour aller de Wanaka au parc d’Abel Tasman tout au nord, nous avons quasiment eu de la pluie tous les jours, ce qui, au bout d’un bon mois hivernal en Nouvelle-Zélande commençait à peser sur notre moral. A ce stade, nous avions surtout juste envie d’un endroit chaud et sec ! Nous y avons donc passé peu de temps… mais ce que nous avons vu entre les gouttes nous a fait comprendre cet engouement pour la côte ouest que nous vous racontons ici !

◊ Jour 1 – De Wanaka à la côte : le Haast Pass

En partant de Wanaka, nous avons le plaisir de démarrer notre voyage vers la côte ouest en longeant successivement les lacs d’Hawea et de Wanaka. Pendant des kilomètres, nous suivons donc des yeux ces eaux bleues cristallines au pied des montagnes et nous nous disons que la Nouvelle-Zélande n’en a encore pas finit de nous montrer ce qu’elle a de plus beau.

Nous quittons finalement cette vallée pour monter progressivement dans la forêt : pour rejoindre la côte et donc, l’autre côté de cette chaîne de montagne qui court sur tout l’ouest de l’île du sud, il nous faut passer par le Haast Pass, un des cols traversables par la route. Et ce col est une sacrée aventure à lui tout seul !

Très long passage au coeur de la forêt, ce col vaut une bonne journée d’exploration si on souhaite partir à la découverte des innombrables chutes d’eau qui se cachent bien à l’abri derrière de gigantesque fougères et des espèces d’arbres natives de la Nouvelle-Zélande, ou profiter des chemins de randonnées qui se perdent dans la forêt.

Nous nous sommes arrêtés un peu au hasard quittant l’agitation de la route pour quelques instants et revenant immédiatement à l’époque des dinosaures pour découvrir quelques merveilles naturelles.

Les Blue Pools, des petites bassins naturels bleus vif…

Fantail Falls

Nous avons tant et si bien pris notre temps que nous ne sommes parvenus de l’autre côté qu’à la nuit tombée ! Nous parvenons alors au bout de cette route qui partait du centre de l’île vers l’ouest. Après, c’est l’océan. Nous tournons à droite : direction le nord !

Ça y est, nous sommes de l’autre côté et pour la première fois, nous découvrons ces montagnes que nous ne voyons que de leur face est depuis des semaines se rosirent de leur côté ouest. Dernière merveille avant la nuit noire : notre premier coucher de soleil sur une de ces immenses plages sauvages de la côte ouest. Bienvenue du côté d’une Nouvelle-Zélande grandiose, solitaire et sauvage.

Nous terminons la route de nuit jusqu’à notre point de chute pour la nuit : un petit camping tout près du Fox Glacier.

Jour 2 – Fox Glacier et Franz Joseph Glacier ? Euh…

Le Fox Glacier et le Franz Joseph Glacier sont généralement cités parmi les 10 points les plus remarquables de la Nouvelle-Zélande, et nous étions impatients de les découvrir ! Respectivement de 13 km (Fox Glacier) et 12 km (Franz Joseph Glacier) de long, ces deux glaciers ont la particularité d’être facilement accessibles, situés au bout de simples chemins de randonnées dans la forêt. Le Fox Glacier se situe également à un niveau très bas (seulement 300 m au dessus du niveau de la mer).

Seulement, après une nuit fraîche et humide, le matin vient nous réveiller gris, froid et terne à travers les fenêtres de notre van rendues aveugles par des rideaux de pluie. La motivation n’est pas là ! Trop de froid, trop de pluie, notre patience arrive à ses limites ! (Nous nous estimons toutefois hyper chanceux des magnifiques jours de soleil que nous avons eu en Nouvelle-Zélande, notamment au moment où nous avons pu faire de très belles randonnées par exemple ! Mais il y a des jours où l’hiver est plus dur à vivre que d’autres !).

Vous l’aurez compris, ces photos sous un grand soleil datent du lendemain…

Contrairement à ce que nous avions fait pour voir le Fitz Roy ou encore le Mont Sunday : c’est-à-dire patienter tranquillement pour attendre le beau temps, nous n’y croyons pas et décidons de passer notre chemin. De plus, nous nous doutons qu’il faudrait un sacré coup de chance pour que le temps change suffisamment et que les nuages disparaissent nous permettant d’avoir une vue sur les glaciers ! On ne peut pas dire que nous sommes réellement déçus car ne sachant pas ce qui nous attendait, nous n’avons pas l’impression d’avoir loupé quoi que ce soit. De plus, nous avions le sentiment d’être déjà tellement comblés par les beautés de la Nouvelle-Zélande que cela… avait finalement assez peu d’importance pour nous !

Nous passons la journée un peu au ralenti, sous un déluge qui ne s’arrêtera pas, à rouler tranquillement un peu plus au nord, le chauffage de notre van en pleine puissance ! Nous nous installerons pour la nuit sur un tout petit free-camp, sans aucune installations mais qui a le bon goût d’être quasiment les pieds dans le sable. Nous nous endormons au bruit de l’océan.

Jour 3 – Paparoa National Park

Le jour se lève, humide, brumeux mais sans pluie ! Youpi, c’est reparti ! Nous nous arrêtons à deux pas de notre free-camp pour visiter les Pancakes Rocks !

♦ Pancakes Rocks

Mais d’où sort encore ce nom gastronomique ? Tout simplement de la forme de ces morceaux de falaises !

Il s’agit en fait d’innombrables couches de roches sédimentaires qui se sont empilées sur des milliers d’années avant de réapparaitre à nos yeux par une mouvement géologique. L’érosion de la mer et de la pluie a ensuite découpé ces étranges piles de « pancakes » qui retournent peu à peu à l’océan.

Une petite balade gratuite permet d’accéder au haut de la falaise à partir de laquelle se découpent les Pancakes Rocks.

Elle permet également de découvrir les geysers créés par les vagues qui viennent s’éclater entre les roches et se retrouvent projetées de parois en parois jusqu’à finir par en ressortir en un puissant jet d’écume qui se perd alors face au soleil en un arc-en-ciel de gouttelettes. On appelle ces geysers des blowholes (trous souffleurs !).

♦ Punakaiki Cavern

A quelques pas des Pancakes Rocks et du centre des visiteurs du Paparoa National Park, de l’autre côté de la route qui borde la mer, se trouvent la caverne Punakaiki que l’on peut tout simplement visiter en y descendant par un petit escalier.

Elle s’enfonce de quelques mètres avant de disparaitre dans le noir. On peut d’ailleurs l’explorer plus à condition d’avoir l’équipement de spéléologie adéquat ! Il paraît qu’il est également possible d’y voir des glowworms (des vers luisants) la nuit !

♦ Porarari River Track

Nous décidons également de nous lancer sur le Porarari River Track qui débute quelques mètres plus loin, toujours dans le parc national de Paparoa. Vous l’aurez compris, cette randonnée longe tout simplement la rivière Porarari en s’enfonçant dans la forêt.

En quelques instants, nous avons l’impression d’être de retour… en Équateur ! Les bruits étranges des oiseaux, cet immense fleuve brunâtre et les fougères qui s’inclinent sur le chemin et le recouvrent comme d’une grande arche nous rappellent bel et bien l’Amazonie. Nous y perdons notre nord !

La région possède en fait un micro-climat, plus chaud (et humide !) que le reste de l’île dû aux courants chauds en provenance de l’Australie juste en face… ce qui explique cette végétation dense et presque tropicale !

Nous nous pourrons toutefois pas aller bien loin sur cette randonnée de 4 km aller-retour, le chemin étant malheureusement bloqué au bout de quelques mètres pour cause de rénovation. Tant pis, ces quelques pas sur ce trek auront déjà été une découverte sacrément déroutante !

Nous nous arrêtons ensuite par curiosité sur la petite plage située quasiment en face du début de cette randonnée. Depuis la route, notre œil a été saisi par un drôle de phénomène : des litres et des litres de mousse d’écume se déversent sur la plage à chaque vague qui s’abat sur elle ! De grandes gerbes blanches s’éclatent contre les rochers, aussi épaisse qu’une couche de neige fraîche. Le contraste entre la plage noire et ce phénomène naturel mousseux nous ébahi.

Nous poursuivrons notre route comme nous l’avons commencé. Entre montagnes, falaises, voûtes rocheuses nues ou recouvertes de forêts denses, et l’océan dans tous ses états, calme ou sauvage. Nous ne parlons presque pas, nous laissant simplement emporter par les lacets de la route, la musique qui nous accompagne et une impression de bout du monde (pour la 48ème fois depuis le début de ce voyage…).  La pluie nous rattrape par moment, donnant une allure encore plus enchanteresse au lieu avant de disparaître soudainement par de brillantes éclaircies qui nous font presque imaginer que la seconde d’avant était une illusion.

Nous poursuivrons ensuite la route jusqu’à Richmond, de l’autre côté, tout au nord de l’île du sud, quittant la côte ouest le soir venu. Ce passage sur la côte fut court, trop court, pour les impressions qu’il nous a laissé, nous y retournerions 100 fois. Mais c’est ainsi, il était temps pour nous de songer à rentrer sur l’île du nord pour être à l’heure pour la suite de notre voyage !

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Bonne route !

5 réponses sur “Nouvelle-Zélande – La Côte Ouest”

  1. grand bonjour Clément…! Vous nous faites rêver toutes ces photos magnifiques…. Profitez bien…

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    1. Merci beaucoup ! C’est un plaisir de savoir qu’il y a quelques paires d’yeux attentives qui s’échappent parfois pour lire nos histoires. J’espère que nous allons continuer a être une source d’inspiration et de motivation.

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