Québec – Parc de la Malbaie – Les voyages de Marie

Retour sur 2 semaines au Québec, road-trip, randonnées et voyage entièrement nature. Pour lire le début des aventures, c’est ici.

Une fois notre petite balade aux chutes de Montmorency terminée, nous voilà partis pour notre seconde étape : le Parc National des Hautes Gorges de la rivière Malbaie dont le site officiel est ici.

◊ Le plaisir de la route

Mais avant de parler de ce parc, quelques photos de la route ! Eh oui, en Amérique, c’est un des grands plaisirs que nous avons : prendre la route. Voir cette longue bande de bitume s’étaler sur des kilomètres entre des forêts, des champs, la mer, des espaces sauvages et parfois, je dis bien parfois, une habitation. La route fait réellement partie du voyage, elle ne devient plus une corvée, plus un simple moyen d’aller d’un point A à un point B, mais bel et bien un plaisir. Au cours de notre voyage, nous sommes allés jusqu’à faire 600 km aller-retour pour voir le Lac Saint Jean (qui n’est pas vraiment fou en basse saison) et une ville désertique… c’était une excursion ratée si on considère son point d’arrivée, mais un tel bonheur pour les yeux si l’on considère le moyen !

On traverse aussi parfois des villages avec ces grandes maisons en bois en bord de route, une église, et l’omniprésence de la très large route. On s’arrête, on mange une tarte aux myrtilles dans un diner usé où la pauvre serveuse s’ennuie en servant son café bien corsé, et puis on repars vers de nouvelles aventures.

◊ Les pass d’entrée dans les parcs au Québec

Le parc des Hautes Gorges de la Rivière Malbaie fait partie de la liste des parcs du Québec, à distinguer avec les parcs nationaux, du Canada où les tarifs et les pass pour plusieurs parcs ne sont pas les même. En effet, l’entrée dans un parc au Québec coûte en général autour de 10$ la journée. Il existe également des pass annuels (la carte Réseau parcs Québec pour les parcs Québecois) à 76.5 $ qui permet un accès illimité dans tous les parcs appartenant au réseau parcs Québec pendant 1 an. Nous avons tout de suite opté pour cette carte, car en faisant un calcul tout bête : si au cours de son voyage, on prévoit au moins 8 journées dans un parc, la carte est déjà rentable ! Je conseille donc vivement de la prendre si tel est le cas. En plus, elle permet également d’être assez serein lorsque l’on entre dans un parc ensuite, car on est plus forcément obligé de passer par l’accueil du parc à chaque fois pour se signaler (ce qui peut faire perdre du temps lorsque l’on souhaite partir très tôt pour une randonnée et que l’accueil n’ouvre qu’à 9h…). Il suffit simplement d’avoir sa carte sur soi.

◊ Facile le camping au Québec ?

A savoir également : il est interdit de faire du camping sauvage dans les parcs nationaux au Québec ou en général dehors (nous nous sommes fait réveiller par la police pour avoir essayer le long d’une route…). Il faut donc forcément se rendre au camping du parc (situé en général dans le parc donc très pratique pour en profiter le lendemain). Il est également possible de dormir en tente Utopia, une sorte de grande tente avec pas mal de confort : réchaud, couvertures, matelas, chaises, etc et située au milieu des bois ! Ne l’ayant pas testé, je ne peux pas vous en dire plus.

Il faut aussi savoir qu’au Canada, la haute saison se termine autour de la mi-septembre. Et quand je dis « se termine », c’est bel et bien qu’il n’y a plus grand chose après ! Il faut donc bien se renseigner : ça peut être assez handicapant parfois mais aussi très utile : nous n’avons pas payé certains campings, car ils étaient considérés comme « fermés ». Les gérants du parc à l’accueil, nous ont alors simplement demandé de laisser une somme symbolique… Parfois, cela veut aussi dire qu’il n’y a pas d’eau dans le camping, à voir si on peut s’en passer…

Dans notre cas, nous sommes arrivés tard le soir au parc, il était fermé, et nous n’avions donc pas accès au camping situé à l’intérieur, aie aie aie… donc aucun endroit pour dormir cette nuit là ! Nous nous sommes arrêtés à une superette (un dépanneur en Québecois !) pour demander où il était possible que l’on campe… et la gentille gérante du dépanneur nous a vendu un accès à la zone de chasse qui entoure le parc et dans laquelle il est autorisé de camper. C’est aussi une autre solution, moins cher que le camping, mais évidemment plus rustique (nous n’avions accès qu’à de simples toilettes sèches). Ouf, voilà une solution trouvée ! Nous avons donc passé notre première nuit de camping au Québec le long d’un petit chemin forestier et nous nous sommes fait nos premiers raviolis en boîte (qui deviendront notre repas principal) au réchaud en pleine nuit.

Et le lendemain, nous étions frais comme des gardons pour entamer notre première randonnée ! Je conseille également d’aller dire bonjour et faire un tour dans les accueils des parcs. En effet, le personnel est toujours très sympathique (comme bon Québecois qui se respecte) et nous a beaucoup aidé pour choisir les randonnées au cours de notre voyage selon nos envies, les paysages, la météo, les animaux à observer, etc.

◊ Première randonnée au parc des Hautes Gorges de la Malbaie

Nous voilà donc partie pour une randonnée de 6h, pas trop difficile mais qui avait l’avantage de faire une jolie boucle.

Cette randonnée, facile, était bien tracée grâce à un sentier très large et clair. Nous avons essayé de faire le moins de bruit possible en traversant des forêts et des terrains à découvert qui permettaient de voir les montagnes alentours afin de voir des animaux ! Au final, nous n’avons aperçu que des écureuils (innombrables !), un rapace en chasse et deux pic-verts, il était surement déjà trop tard dans la journée !

Les paysages de cette randonnée font partie de ceux que nous avons vu au Québec que j’ai préférés. De jolies montagnes recouvertes de forêts, un ciel bleu sans aucun nuage, des pins, des sapins, et surtout une magnifique rivière de montagne, d’un bleu sombre, constellée de rochers et qui jetait son dévolu dans la vallée en contrebas. Nous n’avons croisé pratiquement personne sur cette randonnée, ce qui nous a permis d’apprécier pleinement le calme de ce chemin, de la nature, des bois, et écouter la musique des oiseaux, le ronronnement de la rivière, le bruissement du vent dans les arbres. L’intensité des couleurs est folle ici ! Les arbres sont vers fluo, les fleurs toute pimpantes, l’eau bleu profond… c’est réellement un pays envoûtant !